jeudi 4 février 2021

Vivre sa vie à partir des forces vitales humaines et avec la grâce de Dieu

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

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Bonsoir ou Bonjour, Cher Pèlerin de la Vie,

Un danger auquel nous faisons tous face et qui est à éviter est celui dont parlait Saint Paul en 1 Corinthiens 4:3 - in English: 1 Corinthians 4:3.... Il exhorte les Corinthiens à ne pas juger - ni les autres, ni eux-mêmes - mais de laisser tout jugement au Bon Dieu; Lui seul est compétent pour nous juger. Donc, en ce qui nous concerne en ce partage, il s'agit d'éviter de me juger, de me condamner, et de me punir. L'ennemi de l'humanité cherche à nous y attirer afin de nous paralyser et nous rendre incapables d'agir.

Ne t'en fais pas... toute vie humaine est composée de plusieurs facettes ou dimensions. Il est bon de découvrir ou de se rappeler ces dimensions afin de pouvoir tourner notre attention à chacune pour pouvoir accomplir les tâches nécessaires dans la poursuite de notre bien-être. Ce qui suit pourrait faire le sujet d'un cours de formation, parce que ce sont des notes que j'ai prises moi-même dans un cours de formation d'une soirée par semaine pour six mois pendant trois ans. Alors laisses-toi explorer ce qui suit et fais seulement l'effort d'exposer ton esprit à ces descriptions et de te mettre à l'écoute de l'Esprit Saint qui saura certainement te guider et d'accompagner....

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À partir de mes notes de cours de la formation pour "L'actualisation de forces vitales humaines" de l'IFHIM, 55 Gouin Ouest, Montréal QC H3L 1H9.

Peut-être la première chose que tu pourrais faire pour t'aider toi-même et qui pourrait faire la plus grande différence serait de te donner des bordures, en anglais, « boundaries », ou encore, des bornes ou frontières.

Sans frontières ta vie est comme un liquide que tu verse sur la table... le liquide tombe et coule partout sans limites et devient tout dispersé, sans forme, sans dimensions, et devient perdu....

Les frontières sont comme un récipient, un verre ou une tasse, avec un fond et des côtés qui peut recevoir et contenir le liquide et lui donner une forme, une dimension qui se tient et se conserve.


Les dimensions de la vie humaine sont principalement :

  1. le moi qui est "corps", chacun avec une préférence: soit le mode réceptif / passif ou captatif / actif,
  2. le "moi" qui fait des choses, chacun avec une préférence: soit le mode rétentif ou éliminatif,
  3. le moi, l'individu,
  4. mon identité psychosexuelle avec mon mode "inclusif" ou féminin (femme) / ou mon mode "intrusif" ou masculin (homme), et avec ma capacité de tendresse et de vivre toute une panoplie d'émotions qui donne à la vie toute sa couleur,
  5. mon identité psychosociale avec ma capacité d'accepter d'appartenir et d'entrer en relations avec les autres, tantôt en coopération, tantôt pour vivre ou travailler ou jaser ou s'exprimer ou écouter ou sympathiser, et de participer dans des groupes, ainsi de suite...
  6. et englobant tout ce que je suis et ce que je suis en train de devenir, l'identité du "moi" qui vit tout cela en même temps, mais tout naturellement sans trop m'en préoccuper, me laissant faire pour apprendre et m'améliorer, pour me permettre même l'étonnement, l'émerveillement, la gratitude, la joie, la satisfaction, l'humilité, l'enthousiasme, et l'amour....

LA VISION : Autrement dit, quand j'étais bébé ce fut Maman ou quelqu'un d'autre qui s'occupait de moi et de mes besoins, mais maintenant que je suis adulte, il me revient à tout moment de prendre conscience et de m'occuper de moi-même, de ma vie, et de mes besoins; afin de pouvoir, en même temps, de prendre conscience des autres et de leurs besoins, et de prendre des décisions librement et avec gratitude, pour faire ce qui me revient et ce dont je suis capable pour tenter de répondre à leur besoins essentielles - pourvu que c'est ma place de tenter de le faire - sans pour autant remplacer ou obstruer chez les autres leur propre responsabilité de vivre leur propre vie et d'en prendre soin.

Donc à tous les jours je dois m'occuper et prendre soin de:

  1. mon corps
  2. ma pensée et ma capacité de faire, de mettre en action, et de réaliser
  3. ma volonté, ma liberté, et ma responsabilité
  4. mon cœur / psyché et toutes mes émotions
  5. mon âme et ma capacité et ma volonté d'être en relation avec les autres et avec l'Autre
  6. le grand trésor qu'est ma vie, le "moi" dans toute mon intégrité

Le but, l'objectif de bien prendre soin de me vie et de bien m'en occuper, c'est afin que je puisse avec toute ma volonté, toute ma liberté, toute ma responsabilité, toute ma pensée, tout mon cœur, toute ma force, toute mon âme donner le sens que je désir à ma vie et à son trajet à tout moment par toutes mes pensées, par toutes mes paroles, par toutes mes actions, et par toutes mes attitudes que je choisis de prendre...

En détails spécifiques....

Si je ne dors pas comme il faut, alors tout le reste souffre... mes pensées, mes émotions, les "filtres" qui appauvrissent mes perceptions, et tout et tout...

Quand je ne bois pas assez d'eau assez souvent du matin au soir, toutes mes organes, tout mon corps se met à souffrir, ce qui affecte mes pensées, mes émotions, mes perceptions, et tout et tout....

Quand je jeûne, pendant un certain temps mes pensées deviennent plus claires; voilà la raison principale pour jeûner. Quand le corps a faim et soif, cette pauvreté met notre corps au même diapason que notre âme, notre esprit, qui a faim de Dieu et son amour et soif de sa vérité, de sa bonté. Cependant, le jeûne doit être en équilibre raisonnable avec une bonne nutrition.

Si je ne mange pas une nourriture suffisamment nutritive et régulière, alors tout le reste souffre... mes pensées, mes émotions, les "filtres" qui appauvrissent mes perceptions, et tout et tout...

Quand je ne bouge pas assez et régulièrement, avec tout le corps en mouvement soutenu suffisamment, tout mon corps devient ankylosé et se met à souffrir, ce qui affecte mes pensées, mes émotions, mes perceptions, et tout et tout....

RÉSUMÉ:

Cela revient à moi à tout moment de faire l'équilibre entre moi, les autres, et Dieu. En principe, selon le grand commandement résumé par Jésus, il nous faut d'abord aimer Dieu et ensuite les autres comme moi-même. Ironiquement, se je ne prends pas soin de moi-même, alors je deviens de moins en moins capable de m'occuper des autres ou de Dieu. La qualité de l'amour authentique que je pratique envers moi-même affecte beaucoup la qualité de l'amour que je puis avoir pour les autres et, ultimement à tout moment, pour Dieu. J'aime et je m'occupe bien de ma vie; afin de pouvoir à tout moment bien aimer et m'occuper des autres - à l'intérieur de mes limites - et aussi à tout moment, en toutes choses, et en toutes circonstances bien aimer Dieu.

MES CAPACITÉS - MES FORCES VITALES HUMAINES

En toute circonstance et en toute situation j'ai au dedans de moi 6 forces vitales humaines qui me permettent de m'acquitter de mes responsabilités et de bien vivre ma vie selon le sens que je désire lui donner.

  1. L'habilité de choisir et d'accomplir un but, un objectif à la fois = ce qui me donne l'estime de soi
  2. L'habilité de choisir et le ou les moyens efficaces, et de renoncer aux autres = ce qui me donne la confiance en soi
  3. L'habilité de prendre suffisamment de temps et de vivre le temps passé et futur librement = ce qui me donne l'espérance 
  4. L'habilité de répéter les accomplissements et d'apprendre de mes fautes et de m'améliorer = ce qui me donne de la compétence
  5.  L'habilité de régulièrement surmonter les obstacles et d'accomplir mes objectifs = ce qui me donne la fidélité 
  6. L'habilité de persévérer dans le développement de toutes ces habilités en accomplissant objectifs que je me donne en accord avec le sens que je choisis librement de donner à ma vie = ce qui me donne l'amour de soi 

Autrement dit, en faisant des efforts de vivre ma vie et de donner le sens à ma vie que je veux bien donner à ma vie, c'est par les choix que je fais et les décisions que je prends librement, délibérément, et avec pleine intention que je peux avec la grâce de Dieu réaliser :

  1. L'estime de moi - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;
  2. La confiance en moi - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;
  3. L'espérance - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;
  4. La compétence - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;
  5. La fidélité - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;
  6. L'amour de moi - c'est vraiment moi qui as accompli mon objectif et c'est moi qui l'a réalisé;

MON OUTIL ESSENTIEL ET FORT UTILE - MON BUDGET QUOTIDIEN D'ÉNERGIE :

Une belle innovation de Dr. Jeannine Guidon, psychothérapeute, fut de développer une méthode pour qu'une personne puisse gérer son énergie globale personnelle, c'est-à-dire toute l'énergie accumulée et dépensée par nous dans notre corps / pensée / cœur - psyché / âme - par tout notre être à tout moment de la journée et de la nuit. En principe il y a 3 façons d'accumuler et de dépenser notre énergie, et il y a une façon de gérer plus consciemment et avec plus de liberté et de délibération toute cette énergie. Il en est question de notre bien-être qui, en gros, est entre nos propres mains.

  1. L'énergie mobile – « mobile energy » - toutes nos impulsions spontanées, colorées, imaginatives, et émotives....
  2. L'énergie liée – « bound energy » - tous ces liens d'ordre moral ou religieux, qui nous viennent du travail, des engagements, des responsabilités et de toutes nos obligations personnelles et sociales; ainsi que toutes nos perceptions concernant les attentes des autres....
  3. L'énergie autonome – « autonomous energy » - prendre le temps de "filtrer" les deux autres formes d'énergie à tout moment que celles-ci se présentent ou cherchent à s'imposer à moi. Le filtre principal est ma conscience de qui je suis, de ma condition réelle ici et maintenant, du temps réel qui m'est présentement disponible, de toutes mes responsabilités et obligations, et de la direction vers laquelle je désire orienter ma vie; afin de donner à ma vie tout le sens que je veux lui donner. Il s'agit donc à tout moment de choisir librement une action spécifique dans toute une suite d'actions et l'horaire (timing) que je désire me donner.

Le principe moteur (operating principle) ici et que l'énergie mobile et l'énergie liée font partie intégrale de la vie, de ma vie. Oui, en effet c'est vrai, mais quand je passe directement et immédiatement d'une de ces formes d'énergie ou des deux; je "me laisse emporter" par elles comme par un tsunami. Je ne me sens pas libre mais comme si j'étais réduit à l'état d'un otage. L'énergie mobile peut m'entraîner à perde de vue la réalité, qui je suis, où je suis, mes responsabilités, et le sens de ma vie. Je peux facilement devenir perdu. De façon semblable mais différente, l'énergie liée peut m'attacher en mille nœuds et me réduire à l'impuissance et la paralysie par tout le poids de responsabilité que j'ai accumulé jusqu'à ce jour. Si je ne gère pas mes énergies, je risque de devenir à bout et de souffrir une forte inclinaison à la rébellion et à l'abandon de tout ce qui constitue ma vie. Ce serait de perdre beaucoup.

L'idée maîtresse ici est donc de faire passer mes impulsions mobiles et liés à travers le filtre de mon autonomie, de qui je suis et du sens que je désire donner à ma vie. Cette réflexion peut prendre quelques minutes ou seulement quelques secondes, et ce bref temps d'arrêt, de réflexion, et de discernement ouvre en moi un espace de liberté. Dans cette "bulle de liberté et d'autonomie" je me donne la permission de décider moi-même du meilleur cours, du meilleur scénario à suivre; afin de réaliser tous mes objectifs, mais dans un ordre de priorités que je choisis de me donner.

Notre vie connaît beaucoup plus de satisfaction, et davantage en profondeur, quand je choisis d'agir dans le mode autonome, dépensant ainsi une énergie autonome enrichie par mon côté "mobile" en partenariat avec mon côté "lié".

Il y a tellement de bénéfices à vivre de façon autonome, que dès que je fais le moindre effort de m'arrêter quelques secondes pour bien considérer tout ce qui me "pousse à agir", pour réfléchir à ma situation intégrale dans toute son ensemble, et pour décider ce que je veux choisir de faire... que cette autonomie cherche toute seule à augmenter et à croître... et je me sens de plus en plus libre at "maître de moi-même" dans le sens de compétence, de respect, et d'amour pour moi-même. Je deviens davantage capable d'accueillir ma vie comme un don de Dieu tous les jours et à faire de ma vie un don de retour d'amour et de gratitude envers Dieu et les autres.

© Toutes ces idées sont extraites des notes que j'ai prises lors d'une formation sur trois ans à l'Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal : IFHIM, 55 Gouin Ouest, Montréal QC H3L 1H9

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Alors, que penses-tu de tout cela? Par où ton esprit aimerait-il commencer?

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

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vendredi 15 janvier 2021

Faire de la politique ou servir le Royaume de Dieu?

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Compte tenu de la condition du monde et de la culture actuelle, et aussi de la façon que les gens d'aujourd'hui priorisent l'autonomie et au fond écartent Dieu de la vie courante - même beaucoup de chrétiens pratiquants - nous pouvons constater que les partis politiques continueront de refléter cette réalité et vivre une évolution constante pour tenter de se mettre au diapason de "la mode de l'heure" selon les sondages d'opinions populaires. Au Canada les partis politiques ont "changé de peau mais aussi de pensée et de cœur" peut-être à tous les 15 à 20 ans pour devenir justement "méconnaissables" par rapport à ce qu'ils étaient en 1867 ou 1900 ou 1930 ou 1950 ou 1969 ou 2000 ou aujourd'hui....

Pour les chrétiens, nous ne pouvons jamais être "de ce monde" ni "jouer les jeux de ce monde". Il n'y a que l'Évangile qui demeure, et plus important, la Très Sainte Trinité. L'être humain trouve difficile de marcher à la suite de Jésus et se mettre à l'écoute de ce que nous dit l'Esprit Saint; notre impulsion est de plonger dans les affaires de ce monde pour tenter de réformer ce monde. C'est inutile puisque ce monde est dans la main du "Prince de ce monde" qui est le démon, Satan (L'Accusateur), le Diable (L'Adversaire de Dieu), Lucifer (L'Ange de lumière, une fausse lumière).

Néanmoins, il est bon et nécessaire que les chrétiens fassent leur devoir civique et prennent leur place dans la place publique, mais notre premier travail, notre première vocation, est d'œuvrer dans le Royaume de Dieu comme Jésus l'a fait et comme Il continue de le faire en nous. À toute évidence ce qui motive le Bon Dieu c'est le salut des âmes et non la réforme des institutions humaines. Nous pouvons réformer nos institutions au fur et à mesure de notre témoignage à Jésus et son Évangile lors de notre engagement dans le monde; pourvu que notre premier et notre dernier objectif demeurent toujours le salut des âmes. Tout ce qui ne poursuit pas le salut des âmes est peine perdue.

Le moyen favorisé par Jésus pour sauver les âmes était, lors de son bref ministère, et depuis deux millénaires demeure toujours l'amour authentique et pratique manifesté envers les personnes et non la quête du pouvoir ni l'usage de l'influence pour manipuler les gens ou les structures. L'histoire de l'Église a clairement établi que seulement la conversion personnelle et fondamentale envers Dieu peut motiver une personne à mettre de côté les valeurs de ce monde pour s'engager à vivre en toutes choses et en toutes situations l'Évangile. À cette fin, la politique est inutile et seulement la grâce de Dieu peut suffire. Dans le monde de la politique la pratique est de s'opposer à ses adversaires et aller jusqu'à les anéantir; tandis que dans le Royaume de Dieu la consigne de Jésus est qu'on doit aimer ses ennemis et leur faire du bien; afin que Dieu puisse "gagner" leur esprit par son amour manifesté en nous.

Pour cette raison les mouvements en défense de la vie devraient toujours s'adresser aux gens, aux personnes un à un et laisser les œuvres de la politique à des efforts et des organismes indépendants et séparés. Ces initiatives politiques pourraient au départ se servir des listes de correspondance de ces mouvements en défense de la vie, mais au nom d'un organisme indépendant et manifestement politique tout en donnant aux gens l'option de se désinscrire. Par le fait même toute personne intéressée pourrait se joindre et s'inscrire à de telles initiatives politiques. Ce serait la seule façon de respecter l'objectif premier des mouvements en défense de la vie tout en respectant en toutes choses leurs adhérents. 

Les mouvements pour la défense de la vie doivent prendre garde de ne pas trop s'identifier à des partis politiques particuliers; car leur objectif premier est la vie et voilà la raison première de l'adhésion de ceux qui se joignent à leur mouvement. Notre Église catholique romaine enseigne que les catholiques doivent jouir de la liberté de s'informer et de choisir à tout moment quel parti politique recevra leur appui. Les partis politiques peuvent endurer des différences de valeurs et de points de vue, et pour leur part, les mouvements pour la défense de la vie doivent endurer chez leurs membres des différences de points de vue au plan politique et concernant les partis politiques.

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mardi 29 décembre 2020

La sexualité humaine don de Dieu qui, utilisée autrement, dérange notre regard; mais utilisée selon son plan, ajuste notre regard en bénédiction

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Il est presque banal que d'observer ou affirmer que notre sexualité humaine est au centre de la vie ou encore qu'elle domine notre existence sur cette Terre des Hommes et des Femmes. Au beau milieu de cette Pandémie mondiale de la Covid-19 à la fin de l'année 2020, on peut même constater qu'il se développe autour de nous une multiplicité de regards, de points de vue, d'attitudes, de "styles", de politiques, et même de définitions de ce qu'est la sexualité humaine. 

Face à ce véritable chaos, une question s'impose à cette génération comme elle s'est toujours imposée aux êtres humains: "Y a-t-il ou n'y a-t-il pas de Dieu Créateur?" et aussi "Subséquemment, si un Dieu Créateur existe, qu'en est-il de nous face à Lui?" 

NON, IL N'Y A PAS DE DIEU NI DE CRÉATEUR

D'emblée, explorons ce qui de nos jours est peut-être devenue ou en train de devenir l'opinon dominante de notre temps au plan mondial. Non, Dieu n'existe pas et il n'y a pas de Créateur. OU Il peut y avoir un dieu mais il est insignifiant. Dans cette catégorie de perspective humaine, nous sommes donc tous, nous les êtres humains vivant sur la planète Terre dans le système Sol, seuls dans la vie. Il n'y a pas de Dieu, pas non plus de Créateur; donc il n'y a pas de plan ni de "design" pour notre être ni pour notre vie.

Toutes les opinions se valent et il ne faut surtout pas imposer quoi que ce soit les uns sur les autres. Cette position semble inspirée d'une perspective "utopique" par laquelle on entrevoit ou du moins on espère se diriger vers une société, un monde, une humanité dans laquelle il y aurait un respect mutuel et universel les uns pour les autres, les unes pour les autres. C'est le beau rêve d'un monde parfait. 

Mais un instant, réveillons-nous de ce beau rêve un instant pour constater la réalité qui nous entoure mais aussi la réalité qui nous anime intérieurement. À moins de vivre dans un dénie total, il faut admettre que nous sommes très loin de ce beau rêve utopique pour l'humanité et la vie humaine. Quoi faire des drames humains empreints de souffrance? Comment comprendre les délits, les divergeances des objectifs de cette destinée utopique? Quoi faire des délinquents qui, dérangés, dérangent les autres?

Il faut se rendre à l'évidence que dans un monde sans Dieu, sans Créateur, il n'y a que la force brutale qui peut tenter de réussir à imposer un certain ordre à ce chaos. Si la définition d'un dieu est "un être tout puissant"; alors dans un monde sans dieu, celui ou celle qui mène est la personne qui sait s'imposer aux autres d'une manière ou d'une autre en s'imposant sur tout le monde: soit par la force de ses idées, soit par la force tout court. Cela nous condamne à vivre dans un tourbillon d'opinions, les unes tout aussi "valables" que les autres; mais ce tourbillon est terrifiant et dévastateur précisément parce qu'il est sans principes universels, sans lois de la nature, sans vérités fondamentales et absolues.

S'il n'y a pas quelqu'un qui aurait raison; alors personne ne peut avoir raison. S'il n'y a pas de vérité en dehors de nous; alors toutes les "vérités" se valent, et aucune ne saurait s'imposer par sa seule lumière. Une perspective, un monde, une société, une humanité, un univers sans dieu ni sans créateur est voué au chaos perpétuel et aux guerres sans fin - qu'elles soit au plan des idées ou au plan de l'action. 

OUI, DIEU EXISTE ET IL EST NOTRE CRÉATEUR

Un peu déprimant cette perspective sans dieu, n'est-ce pas? C'est d'autant plus grave si c'est vraiment et de façon inéluctable notre seule et véritable réalité. Mais, pous être juste, explorons pour un instant une autre perspective - notamment celle qui affirme qu'il y a Dieu, un seul et véritable Dieu, et qu'Il est notre seul et unique Créateur. 

Par définition, si un dieu existe, il doit être tout puissant; donc Il serait le seul et unique Dieu. Dans cette logique, Dieu doit nécessairement être notre Créateur et le Créateur de l'Univers tel que nous le connaissons. Il serait illogique de postuler de Dieu qu'Il soit "moins" que nous sommes nous-mêmes, nous les êtres humains avec tous nos défauts. 

Par exemple, Dieu ne saurait être un pire parent que nous, que le ou la meilleure parent parmi nous. En tant que "parent", Dieu doit être plus juste, plus compréhensif, plus patient, plus aimant, plus habile pour notre formation, et plus respectueux de notre liberté que les meilleurs parents humains le sont envers leurs propres enfants. 

Autre exemple, Dieu ne saurait être un pire architecte que nous, que les meilleurs architectes de toute l'histoire humaine. Nous admirons les meilleurs, les plus belles, les plus durables structures jamais construites dans l'histoire humaine telles que les pyramides, le Panthéon, le Parthénon, et ainsi de suite.

De nos jours, même les scientifiques agnostiques ou athées se rendent de plus en plus à l'évidence - en repoussant les limites du savoir dans les domaines de l'astronomie, de l'astrophysique, de la biologie, et des autres domaines aussi - qu'il y a partout dans l'univers une telle logique, une telles structures, une telle beauté, une telle complexité, et une telle quantité de données numériques inscrites dans la nature même des choses - que l'être à l'origine de tout ce qui existe doit faire preuve d'une intelligence, d'une bonté, et d'une largesse inestimables....

NOTRE DIEU CRÉATEUR A INSCRIT SON PLAN DANS NOTRE NATURE

Toutes nos recherches historiques et scientifiques indiquent que depuis les débuts de l'humanité nous sommes attirés - hommes et femmes - majoritairement à former ensemble un couple pour avoir des enfants et former une famille. Dans certains lieux et en certaines cultures des hommes se permettaient d'avoir plus qu'une femme, ou en plus de leur femme d'avoir une ou plusieurs "concubines". Tout cela était généralement en vue d'avoir plus d'enfants et pour assurer la survie et la prospérité du clan. Même dans la Bible juive, ce que nous chrétiens appelons "l'Ancien Testament" ou "l'Ancienne Alliance" de Dieu avec son peuple, nous y trouvons Sara, l'épouse d'Abram, qui lui offre sa servante Hagar comme concubine; justement afin de lui permettre de finalement avoir un enfant pour assurer sa postérité. 

Sans doute qu'il y eut, comme il y a aujourd'hui, des gens qui vivaient leur sexualité humaine autrement. Cependant, au meilleur de notre compréhension, cette diversité demeuraient toujours minoritaire. Dans les seuls cas où la majorité d'une population locale s'adonnait à des pratiques dites "perverses", nous lisons un compte rendu de la destruction de ces populations, comme par exemple dans l'histoire de l'inondation au temps de Noé, et dans le récit de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe par le feu tombé du ciel au temps d'Abraham et de son neveu Lot. 

Jésus a Lui-même confirmé le plan de Dieu pour notre bonheur et rappelant à ses contemporains ce qui nous a été donné dans le livre de la Genèse chapitre 2 verset 24: "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." Voici les paroles de Jésus telles que l'apôtre Mathieu nous les a données dans son Évangile (19:3-15) :  

Des pharisiens s’approchèrent de lui pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? »

04 Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme,

05 et dit : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.

06 Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

07 Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? »

08 Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.

09 Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »

10 Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. »

11 Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.

12 Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

13 Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement.

14 Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »

15 Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

L'AVORTEMENT EST UNE DÉFAILLANCE DE L'HOMME PLUS QUE LA FEMME

À toute évidence, le plan de Dieu en nous créant différents - homme et femme - est qu'Il a toujours voulu pour nous et notre bonheur que nous décidions de prendre ensemble toute décision importante, surtout quand il s'agit de la vie ou de la mort. Le Bon Dieu n'a jamais voulu que la femme se trouve obligée de porter toute seule la décision de maintenir ou pas une grossesse, ni d'avoir à décider de la vie ou de la mort de son enfant - que cet enfant soit voulu ou non. Si l'apparition d'une grossesse soit qualifié d'erreur, cette erreur est de la part des adultes - du couple qui s'est uni sexuellement quels que soient leur âges - et non l'erreur de l'enfant conçu ainsi. Alors, si la faute est celle du couple, pourquoi imposer la peine de la mort à la victime de cette erreur? Le poids de responsabilité pour l'avortement pèse lourdement sur les épaules des hommes qui - par leur négligence et leur abandon et manque de prise en charge - font qu'une femme, ou une fille, devienne enceinte, et ensuite qu'elle doive faire face au dilemme d'avoir à décider toute seule de garder ou non cet enfant. 

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
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vendredi 13 novembre 2020

Pourquoi criminaliser des thérapies bénignes et efficaces aux personnes en besoin?

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Nous entendons dans les nouvelles que la Ville semble vouloir aller en la même direction que le Québec (Cf. La Presse du 22 octobre) et le Canada (Communiqué de presse) pour non seulement bloquer mais pour criminaliser toute personne qui d'une manière ou d'une autre participe au processus d'offrir des thérapies aux gens qui sont malheureux avec leur attraction aux personnes de leur même sexe. De nos jours, aucun thérapeute ne voudrait imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Que toute personne en relation avec une personne de leur même sexe qui se voit heureuse dorme sur ses deux oreilles. Il n'est question ici que des personnes qui sont malheureuse de leur attraction sexuelle ou de toute confusion affective qui les ferait souffrir. 

À toute évidence il y a des citoyens dont la sympathie repose avec le mouvement "gai" qui sont devenues les "chefs de file" qui proposent, défendent, et poussent de l'avant ces initiatives législatives à tous les niveaux de notre société. Eh bien, bravo pour leur initiative et leurs accomplissements en politique, mais en ce qui concerne ces thérapies qu'on veut démoniser, je ne peux plus être en accord ou sympathiser avec leur objectif de priver de thérapie des personnes qui en auraient besoin.

Dans les années '70 et '80 les gens qui se voyaient dans cette catégorie de personnes et qui s'identifiaient "gai" ou "lesbienne" ont fait un plaidoyer à la société afin que nous puissions les accepter et les accueillir; ce que nous avons fait souvent à bras ouverts. Voilà d'ailleurs ma propre pratique jusqu'à aujourd'hui.

Maintenant, le mouvement qui s'est développé parmi eux pour se protéger est devenu un "lobby" à ce point puissant qu'il n'offre pas le même accueil mais rejette les personnes qui sont leurs semblables mais qui sont malheureux de leur sort et cherchent une aide en thérapie dans le désir de trouver un soulagement et possiblement aussi de changer. À toute évidence le désir de changer ses sentiments sexuels est devenu interdit et toute personne qui voudrait leur venir en aide est sujet aux représailles les plus féroces, et au Canada, possiblement de fortes amendes et peut-être la prison.

Le mouvement "gai" ne semble pas vouloir tolérer le moindre désaccord avec ce qui est devenue une idéologie et leur "lobby" fait tout dans son pouvoir pour mobiliser les instances politiques pour pratiquer la persécution de ces pauvres gens. Leur propagande se base sur les pratiques désuètes des années '60 - les thérapies "aversives" - qui ont été abandonnées il y a des décennies; pour mobiliser les gouvernements à légiférer contre toute thérapie qui aideraient les gens à changer leur sort. Leur emprise sur l'opinion publique est devenue à ce point universelle que même Wikipédia est au moins une vingtaine d'années en retard sur les progrès en thérapie auprès des personnes malheureuses de leur vie affective et sexuelle.

Les thérapies intrusives des années '60 ont été abandonnées dès les années '80 ou '90 justement parce qu'elles n'étaient pas efficaces et parce qu'elles étaient intrusives et pouvaient empirer la conditions des gens qui les subissaient.

Les preuves sont apparemment faites désormais que les nouvelles thérapies (Cf. entre autres Reintegrative Therapy), sont très douces selon les pratiques de thérapie universellement reconnues et pratiquées aujourd'hui pour toute condition présentée en psychiatrie et psychothérapie. De plus elles sont plus souvent qu'autrement efficaces, avec le même taux de succès et d'effets indésirables que toute autre instance de thérapie.

La vérité est qu'aujourd'hui les thérapies sont à ce point bénignes qu'elles ne s'adressent même pas à la dimension sexuelle de la personne, ni même pas à son "orientation sexuelle". Au contraire, la thérapie ne cherche plus à imposer son approche mais se met à l'écoute de la personne souffrante pour écouter ce qu'elle veut bien présenter comme insatisfaction ou souffrance.

C'est à partir de ce que la personne présente que la thérapie emboîte le pas et très souvent s'adresse aux carences humaines et affectives que la personne souffrante a vécu et qui seraient probablement à l'origine de son malaise. Universellement, leurs souffrances humaines remontent généralement à leur enfance et souvent à des situations d'abus intellectuel ou affectif.

Ayant moi-même expérimenté une thérapie à deux reprises au cours de mes 70 ans, je sais pertinemment que c'est le sujet qui "contrôle" la démarche de thérapie et le ou la thérapeute travaille avec le sujet pour établir une relation de collaboration en toute liberté. En thérapie, contrairement aux années "adolescente" de la thérapie au milieu du 20e siècle, où on imposait des thérapies fort intrusives tels les électrochocs; désormais il s'agit d'établir une relation de confiance et de collaboration.

Cependant, le mouvement "gai" craint tout ce qui pourrait menacer leur "emprise" sur l'opinion publique. Voilà pourquoi nous constatons leur propagande hystérique à l'égard de toute thérapie qui viendrait en aide aux personnes en quête de cette aide et leur campagne très efficace de désinformation a été absorbé entièrement par les grands médias. Apparemment les géants des médias sociaux pratiquent de plus en plus la censure pour faire disparaître toute information concernant ces nouvelles thérapies qui viendraient en aide aux personnes souffrantes. Quelle injustice au nom d'une propagande malicieuse!

Le lobby est à ce point puissant que plein de professionnels et de politiciens craignent se montrer en désaccord avec cette propagande, par crainte de représailles aux mains du lobby "gai". La pression que ce lobby exerce est à ce point puissant que des institutions de santé et universitaires auraient même congédié des professionnels de bonne réputation par crainte de représailles de la part du lobby gai tout simplement parce qu'ils auraient appuyé les nouvelles thérapies.

Quelle situation malencontreuse pour les pauvres gens qui souffrent de leur confusion affective et qui cherchent désespérément une thérapie qui pourrait les soulager et les aider à trouver la vie qu'ils souhaitent. Pourquoi ces citoyens seraient-ils privés de jouir de la même liberté que les autres?

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Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

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lundi 19 octobre 2020

Commentaire en réfléchissant à l'article publié dans Le Devoir le 16 octobre, 2020: "Code vestimentaire: des filles jugent les directions d’école bien culottées"

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 "Code vestimentaire: des filles jugent les directions d’école bien culottées

Article écrit par Jessica Nadeau et publié par Le Devoir le 16 octobre, 2020

Code vestimentaire au secondaire – quels sont les enjeux ?

Commentaire par Gilles A. Surprenant envoyé par le site du Devoir à Jessica Nadeau.

Bonjour Jessica, merci pour cette pièce. Avec habilité vous avez dénichez pleins d'enjeux dans cette histoire. Avec respect pour les "joueurs" vous avez en effet écrit un plaidoyer pour la sympathie envers eux. En effet je sympathise avec les jeunes filles qui se sentent suffisamment responsables pour choisir leurs vêtements et avec les anciennes qui se rappellent leur "humiliation" en ayant à marcher la "walk of shame" devant les surveillants en entrant à l'école.

Leur frustration au manque apparent de dialogue se joue contre le besoin de ces établissements d'éducation de jouer des meilleures conditions possibles pour la réussite scolaire de leurs étudiants. Je me souviens des années où les écoles secondaires publiques sombraient dans la faillite d'un trop grand nombre de leurs étudiants et comment plusieurs d'entre elles se sont rehaussées en adoptant un régime emprunté des écoles privées avec leurs codes et leurs valeurs plus strictes.

Aucune des personnes impliquées dans ce conflit n'a parlé des autres enjeux tous aussi importants dans ces milieux scolaires fréquentés par les adolescents des deux sexes. Les garçons éprouvent souvent le besoin d'apprendre et de performer en eux-mêmes mais aussi de façon compétitive mais qui est parfois bloqué par leur besoin d'appartenir aux groupes de leurs semblables (garçons) entre eux mais aussi "face aux filles". Là aussi ils aimeraient se distinguer.

Pour leur part, les filles aussi veulent apprendre et performer en elles-mêmes et aussi de façon compétitive - c'est tout naturel pour la personne humaine - mais elles aussi ont un certain besoin d'appartenance aux groupes de leurs semblables (filles) entre elles mais aussi "face aux garçons".

Ensuite il y a tout les "jeux de leurs développements sexuels respectifs" dont ils sont sans doute trop souvent inconscient - surtout dans le sens de la conscience qu'ils ou elles peuvent avoir de les effets qu'ils ou qu'elles peuvent avoir sur les autres. Tout cela se concerte pour créer un environnement sans doute très intense et parfois tendu, et les directions d'école ont raison en déclarant qu'ils sont responsables pour en quelque sorte protéger les plus vulnérables des pressions excessives qu'ils ou qu'elles pourraient souffrir.

Devant les tribunaux, toute déclaration des accusés, des victimes, et des témoins doivent être soigneusement pesées et vérifiées; car il ne suffit pas de la sincérité pour établir la vérité, qui est souvent  complexe parmi les personnes humaines, et la justice.


Que les jeunes aiment ou n'aiment pas ça, ils et elles doivent apprendre à se comporter non seulement en fonction de leurs droits, mais aussi de leurs responsabilités dans tous les "théâtres sociaux" où nous avons à apprendre à choisir de vivre la solidarité pour le bien commun. Les garçons aussi doivent prendre soin de ne pas porter des pantalons trop serrés qui accentueraient de façon trop dramatique leur "équipement sexuel". Il en va de même pour les filles à réaliser que leur choix de vêtement ou de sa longueur met en question la mise en évidence de leurs attraits féminins.

Les deux - et les garçons et les filles - auraient intérêt à réaliser qu'à leur âge, ils n'ont pas besoin d'accentuer leurs vertus pour se faire remarquer des autres - ni celles ou ceux du même sexe ni les autres. La question que les deux pourraient avec avantage se poser serait peut-être celle-ci: "Est-ce que je préfère qu'on fixe son regard sur mes attributs sexuels, ou qu'on entre plutôt en échange personnel avec qui je suis à l'intérieur de moi? Le vieux dicton demeure vrai: c'est l'œil qui est la fenêtre de l'âme.

Merci pour tout ce que vous faites à notre service.

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lundi 21 septembre 2020

La Pandémie Covid-19 - occasion d'étrangler la pratique de la religion?

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jeudi, le 24 septembre... 18h50....

Eh bien, nous voilà la veille de la rencontre entre les représentants de la Table Interreligieuse du Québec et le Directeur de la Santé Publique demain, vendredi. Vous savez, nous ne le disons peut-être pas souvent mais nous, chrétiens catholiques, nous prions régulièrement sinon à tous les jours pour nos gouvernants. Saint Paul nous l'a fait savoir très clairement que c'est notre devoir de la charité et donc une responsabilité de priere constamment pour ceux et celles qui nous gouvernent et nous servent, nous et nos familles, en vue du bien commun. Alors, si vous ne le faites pas déjà, joignez-vous à nous pour prier de tout notre coeur et de toute notre pensée pour la santé, la prospérité, et la sagesse de nos gouvernant et des membres de la fonction publique au niveaux de notre ville, de notre province, et de notre pays. Ce n'est pas facile de gouverner ni de servir le grand publique, alors c'est évident que nous leur devons nos prières quotidiennes, pour eux et pour elles, mais aussi pour le bien-être de leurs propres familles. Paix à vous et à vos familles.

23 septembre... mise à jour....

Eh bien, beaucoup d'encre et de salive ont été dépensées.... Il y aura rencontre entre le responsable de la santé publique du Québec et les représentants de la table interreligieuse au Québec dans deux jours, ce vendredi. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement échangera directement la parole avec des représentants de l'Église catholique au Québec, l'AEQ, l'Assemblée des Évêques du Québec depuis on ne sait quand, mais certainement la première fois depuis les six derniers mois. Pourtant, tel que nous l'a expliqué le Cardinal Lacroix à sa conférence de presse, les évêques ont tenté de parler en direct avec notre gouvernement provincial depuis le début de la Pandémie mais sans succès, sans réponse à aucun de leurs appels, à leurs messages, à toute tentative de communiquer.

La preuve est que le gouvernement il y a quelques jours a unilatéralement décrété la réduction de la limite de personnes pouvant se rassembler pour le culte de 250 à 50 et en zone orange à 25 malgré le fait que les cas de contagion documentés n'ont jusqu'à maintenant pas mis en cause les rassemblements pour le culte dans aucune de nos églises. Si le gouvernement avait tenu compte des mesures mises en place partout au Québec dans les églises, il aurait pu se rendre à l'évidence qu'il n'y a aucun danger de propagation dans les églises elles-mêmes. S'en prendre aux assemblées pour le culte est donc une flagrante injustice et une décision incompréhensible.

Nous reconnaissons avec gratitude le sens de responsabilité sociale dont notre gouvernement fait preuve depuis le début de l'éclosion de la Pandémie de la Covid-19 au Québec. Nous avons écouté avec grand intérêt et assiduité les conférences télévisées du directeur de la santé publique et de ses collègues. Nous sympatisons aussi à la pression sociale qui pèse de nouveaux sur leurs épaules et nous souhaitons continuer de les appuyer en partenaires responsables. Par ailleurs les évêques et toutes nos églises ont été parmi les premiers à non seulement suivre les consignes de la santé publique mais nous les avons même devancées et dépassées en certains détails ou à certains moments.

Nous appelons nos gouvernants à s'en prendre aux véritables foyers de propagation du virus. S'il y a souci que les rassemblements spontanés qui pourraient avoir lieu après certains services religieux; alors mettons-y la cible plus précisément. Déjà depuis le mois de mars nos églises ont interdit de telles rassemblements comme ceux qui pourraient avoir lieu après les baptêmes, mariages, funérailles, confirmations, premiers pardons, et premières communions, et ainsi de suite. Jusqu'à récemment les événements religieux eux-mêmes avaient été retardés indéfiniment. 

Donc depuis le mois de mars il n'y a pas eu ni dans nos églises ni dans nos salles ni à l'extérieur aucun rassemblement, ni planifié ni spontané. Jusqu'au récent déconfinement nos églises étaient des lieux "phantômes" fréquentées seulement par nos prêtres et quelques membres de notre personnel et quelques bénévoles comme pour diffuser les Messes par les médias de communication sociaux. Même pour le déconfinement, celui-ci s'est fait graduellement à tel point qu'il y a des paroisses qui n'ont toujours pas ouvert leurs églises. Nous n'avons que commencé à planifier des célébrations sacramentelles autres que la Messe dominicale ou en semaine comme des mariages et aussi des funérailles. Là où il y a eu des rassemblements ce fut dans tous les cas en suivant avec rigeur les consignes de la santé publique. 

Par surcroit, toute personne qui entre dans nos églises est accueillie par des bénévoles soigneusement formés et qui leur donnent des instructions claires sur les démarches à suivre pour se stériliser les mains, garder une bonne distanciation sociale, emprunter les allées en suivant les flèches indiquant une direction unique, éviter les bancs fermés, prendre place avec distanciation, les membres d'une seule maisonnée pouvant s'asseoir ensembles, garder le masque pour tout déplacement ou pour répondre aux quelques dialogues, et ainsi de suite. 

Contrairement aux bistrots et brasseries, ainsi qu'au restos, les églises n'acceuillent pas des gens parce qu'ils décident spontanément d'y aller ou qui planifient d'y aller de temps en temps. La Messe du dimanche est une obligation et une nécessité de la foi pour les chrétiens catholiques, et est une partie intégrale de leur vie en tant que croyants, comme sans doute aussi pour le croyants d'autres traditions religieuses. La pratique de la foi n'est pas une activité de la vie privée des citoyens mais fait partie intégrante de leur vie sociale, de leur appartenance à notre société. Toute action qui interdit ou rend impossible la pratique de la foi est un sérieux préjudice contre les droits humains et civils de tout citoyen. 

Nous voulons bien coopérer avec nos gouvernants, mais s.v.p. ne prenez plus de mesures qui auraient l'effet de rendre impossible aux citoyens la pratique de leur foi et par le fait même de mettre à mort les églises au lieu de cibler proprement dit les foyers véritable du virus et de sa propagation.

21 septembre, 2020 - 9h30... sous l'effet du choc...       (Plus bas... 13h45... avec un peu de recul...) 

Révision de dernière heure après mûre réflexion à 19h07: Il va sans dire, mais c'est bon de le rappeler, que nous sommes très reconnaissants pour les efforts considérable et le souci sincère de la part de nos gouvernements à tous les niveaux, des fonctionnaires, et de toute personne au service de la population de faire avancer la santé et le bien-être de tous les citoyens. Notamment nous remercions toutes les instances de la santé publique pour leur dévouement au-delà des limites humaines parfois pour leur très grand travail depuis l'éclosion de cette Pandémie au Québec. Donc, pour tout ce que vous avez fait et encore pour tout ce que vous faites et allez faire, UN TRÈS GRAND MERCI! 

Cependant, ils reste que depuis hier ou ce matin nous nous trouvons dans une situation de grande injustice auprès de toute personne qui ose pratiquer sa foi et sa religion. Dans les lignes qui suivent vous pourrez lire ma réflexion mais d'abord voici un lien au communiqué de presse de la part de l'Assemblée des Évêques du Québec livrée ce matin. 

Maintenant continuons avec la première partie écrite ce matin à partir de 9h30.

En considérant les comportements de citoyens dans nos pays démocratiques en occident, où pensez-vous trouver le plus de mépris pour les consignes de la santé publique? Dans les bistrots et brasseries ou dans les églises, synagogues, et mosquées? Après les matchs sportifs à l'évacuation des arénas ou après les services religieux à l'évacuation des lieux de culte?

Aucune sortie d'église catholique n'a produit les émeutes qui ont fracassé les vitrines et saccagé des commerces comme après des matches du Canadien. Aucun service religieux dans les traditions chrétiennes occidentales ne retient les gens plus de 60 minutes contrairement aux restos et brasseries où l'on passe de une à trois heures en moyenne. 

Désormais on ne trouve plus dans nos églises ou salles paroissiales des "mêlées" de gens échangeant leurs nouvelles en prenant un café après la Messe comme autrefois - plus de rassemblements spontanés - ce qui contraste les libertées que se sont données nombre de citoyens par toute la province sur les terrains sportifs ou en toutes circonstances de rassemblements planifiés et spontanés, coincidant avec la remontée de nouveaux cas d'infection de la Covid-19.

J'ose croire qu'aucun rassemblement de citoyens n'a imposé les mesures de santé publique avec plus de rigueur que les assemblées pour le culte dans nos églises depuis le début du déconfinement: stérilisation des mains à l'entrée et à la sortie et aussi avant de recevoir la Sainte Communion; port du masque durant toute la célébration sauf pour consommer l'hostie; distanciation dans les bancs et aussi les déplacements. 

Un de mes amis fait partie du comité de service d'un église protestante et, tôt avant même l'activation du déconfinement, il m'a demandé de lui envoyer les consignes rédigées par le Diocèse de Montréal; car il savait à quel point nos consignes respectent et parfois même dépassent celles de la santé publique. Donc, muni de nos consignes, son église prendrait de l'avance pour le développement de leur propre consignes pour leur déconfinement. 

Pour ce qui est des paroisses catholiques du Diocèse de Montréal, j'ai entendu dire que dans certaines églises on a permis d'enlever le masque une fois assis mais sachant qu'il fallait le remettre avant de répondre aux quelques dialogues durant le service et aussi avant les déplacements.

À partir du sanctuaire, bien distanciés de l'assemblée, le prêtre, les lecteurs, et le chantre enlévent leur masque pour pouvoir se faire entendre clairement, mais remettent le masque avant de s'approcher des gens, comme pour la distribution de la Sainte Communion.

Les servants de Messe ont été bannis du sanctuaire et le prêtre s'occupe de l'autel tout seul, se lavant les mains avant de toucher aux offrandes, et les hosties qu'il distribuera à l'assemblée sont placées à distance pour ne pas être affectées par son haleine. Il stérilise ses mains avant de les toucher pour la distribution de la Sainte Communion et aussi remet son masque. 

Pourtant, les autorités civiles s'en prennent allègrement aux institutions religieuses comme si elles étaient des foyers brûlants de contagion et des lieux de comportements irresponsables et révolutionnaires. Où sont les rapports de délits de la part des églises qui auraient failli de mettre en pratique les consignes de la santé publique? Où sont les données concernant l'infection de membres des églises ou de leur personnel? Quelles sont les églises qui, si elles ont eu des cas d'infection parmi leur personnel ou bénévoles qui n'auraient pas aussitôt mis ces gens en quarantaine? 

Pourtant les gens qui avec grand courage, face à la menace toujours présente de la Pandémie, osent fréquenter leurs églises en ces temps de Pandémie sont tout aussi tranquilles et respectueux des consignes de la santé publique que ceux qui fréquentent les cinémas, qui eux, peuvent continuer d'accueillir 250 personnes sous surveillance. Mais pour les églises, ont a soudainement sévi de façon brutale en passant de 250 à 50 et même 25 la limite pour toute assemblée religieuse. Pourquoi?

Ce n'est pas logique. Comment comprendre ces mesures restrictives qui s'en prennent aux institutions religieuses sans discrimination, sans le moindre effort de faire la part des réalités? Y a-t-il des preuves de surveillance médicale identifiant les églises comme des foyers chauds de contagion? Sinon, pourquoi ces nouvelles mesures restrictives? Y aurait-il un agenda secret et caché, peut-être même à l'insu des autorités civiles ou encore peut-être inconsciemment de s'en prendre à la religion en général?

Ont pourrait facilement comprendre comment des gens pour qui la pratique de la religion serait une chose étrange et incompréhensible pourraient croire qu'à leurs yeux la pratique de la religion serait une relique d'un passé de l'histoire humaine qui ne peut relever que de l'ignorance et la superstition. Il se pourrait même que pour eux, je dirais, la pratique de la religion en général devrait être considérée comme un espèce de rival au gouvernement pour l'attention de la population. Autrement dit, certains pourraient concevoir de la pratique de la religion comme une compétitrice pour le pouvoir en société, comme un obstacle au pouvoir politique, et comme une menace au déroulement efficace des politiques du pouvoir social. 

En chrétienté, et surtout dans la tradition chrétienne catholique, rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Au contraire, les chrétiens ont été parmi les plus dévoués au service du bien commun. Si jamais il y a divergence d'opinion - on peut s'y attendre en toute société humaine - le gens qui pratiquent leur religion (surtout les chrétiens) sont les premiers à servir l'ordre et la paix publiques.

Nous les citoyens de notre pays seraient donc en mesure de nous attendre de notre gouvernement qu'il puisse tenir compte des faits actuels chez tous ceux et toutes celles qui pratiquent leur religion et de s'abstenir de sévir contre les rassemblements religieux dans le but de contenir la hausse dans les cas d'infection à la Covid-19. Les causes de cette hausse sont très certainement ailleurs que dans les églises le dimanche matin ou le samedi après-midi. S'il vous plait, cessez de sévir si sévèrement et injustement contre vos concitoyens qui "ont le malheur" de vouloir pratiquer leur foi et leur religion. 

13h45... avec un peu de recul...

Si vous ne le savez pas encore, eh bien, cher lecteur et chère lectrice, laissez-moi vous assurer que nous, les chrétiens catholiques, sommes des pacifistes. Sous l'effet du choc ce matin j'ai exprimé mon désarroi face aux soudaines mesures restrictives qui s'en prennent notamment aux églises et autres lieux de culte religieux. Ne voyant aucune preuve à l'appui qui aurait pu être fournie par les autorités civiles, je me suis posé plein de questions sur les motifs possibles qui auraient pu pousser ces mesures.

Normalement, la perspective catholique chrétienne est de donner le bénéfice du doute avant de faire des procès d'intentions. À ce point il n'y aurait donc pas lieu de croire qu'il s'agit d'ignorance de la réalité de l'identité ou de la nature ou des comportements des gens qui osent pratiquer leur foi et leur religion.

Ayant mis de côté l'ignorance, nous pouvons aussi, à ce point, mettre de côté la malice, c'est-à-dire, une intention délibérée de restreindre les droits civils des gens qui osent pratiquer leur foi et leur religion.

S'il ne sagit donc ni d'ignorance ni de malice; alors il ne resterait que l'inconscience ou l'oubli. Ce serait donc tout simplement une erreure de perspective, étant donné que les églises sont très différentes les unes des autres, et qu'en temps normal elles reçoivent des assemblées contenant entre 25 et au-delà de 1,000 personnes à la fois. Cela ferait alors que "les églises" en tant que catégorie générale, seraient très difficiles à définir sans y mettre davantage d'attention, d'observation, de temps, et de soin. Plus facile de les balayer toutes d'un seul trait, et VLAN! On leur impose des limites plus restrictives.

Maintenant, sans faire de procès d'intentions, il reste que cette soudaine restriction sur les assemblées pour fin de culte religieux demeure incompréhensive, injuste, discriminatoire, et indéfensible. Étant donné que c'est une faculté normale de l'être humain de se tromper de temps en temps; on peut s'attendre à ce que les institutions gérées par des êtres humains puissent se tromper, elles aussi.

Nous attendons donc, à tout moment, que les autorités de la santé publique se rendront à l'évidence que ces restrictions soudaines et injustifiées pour limiter les assemblées de culte sont une erreure, et qu'il est éminemment souhaitable de les retirer le plus tôt possible, avant même d'en arriver aux jours de culte en fin de semaine prochaine: vendredi pour les musulmans, samedi pour les juifs, et dimanche pour les chrétiens. 

Voici donc un plaidoyer auprès des instances de la santé publique de faire preuve de sagesse et de solidarité auprès de leurs concitoyens qui osent pratiquer leur foi et leur religion. Un recul publique en retirant ces restrictions sur les assemblées religieuses ne sera pas du tout une preuve de faillibilité de la part de la santé publique, mais au contraire, une preuve de sagesse et d'humilité, les qualités sans aucun doute les plus désirables pour toute personne au service de la population. Votre stature à nos yeux ne sera pas diminuée pour autant mais, au contraire, rehaussée. 

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