Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.
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jeudi, le 24 septembre... 18h50....
Eh bien, nous voilà la veille de la rencontre entre les représentants de la Table Interreligieuse du Québec et le Directeur de la Santé Publique demain, vendredi. Vous savez, nous ne le disons peut-être pas souvent mais nous, chrétiens catholiques, nous prions régulièrement sinon à tous les jours pour nos gouvernants. Saint Paul nous l'a fait savoir très clairement que c'est notre devoir de la charité et donc une responsabilité de priere constamment pour ceux et celles qui nous gouvernent et nous servent, nous et nos familles, en vue du bien commun. Alors, si vous ne le faites pas déjà, joignez-vous à nous pour prier de tout notre coeur et de toute notre pensée pour la santé, la prospérité, et la sagesse de nos gouvernant et des membres de la fonction publique au niveaux de notre ville, de notre province, et de notre pays. Ce n'est pas facile de gouverner ni de servir le grand publique, alors c'est évident que nous leur devons nos prières quotidiennes, pour eux et pour elles, mais aussi pour le bien-être de leurs propres familles. Paix à vous et à vos familles.
23 septembre... mise à jour....
Eh bien, beaucoup d'encre et de salive ont été dépensées.... Il y aura rencontre entre le responsable de la santé publique du Québec et les représentants de la table interreligieuse au Québec dans deux jours, ce vendredi. C'est la première fois qu'un membre du gouvernement échangera directement la parole avec des représentants de l'Église catholique au Québec, l'AEQ, l'Assemblée des Évêques du Québec depuis on ne sait quand, mais certainement la première fois depuis les six derniers mois. Pourtant, tel que nous l'a expliqué le Cardinal Lacroix à sa conférence de presse, les évêques ont tenté de parler en direct avec notre gouvernement provincial depuis le début de la Pandémie mais sans succès, sans réponse à aucun de leurs appels, à leurs messages, à toute tentative de communiquer.La preuve est que le gouvernement il y a quelques jours a unilatéralement décrété la réduction de la limite de personnes pouvant se rassembler pour le culte de 250 à 50 et en zone orange à 25 malgré le fait que les cas de contagion documentés n'ont jusqu'à maintenant pas mis en cause les rassemblements pour le culte dans aucune de nos églises. Si le gouvernement avait tenu compte des mesures mises en place partout au Québec dans les églises, il aurait pu se rendre à l'évidence qu'il n'y a aucun danger de propagation dans les églises elles-mêmes. S'en prendre aux assemblées pour le culte est donc une flagrante injustice et une décision incompréhensible.
Nous reconnaissons avec gratitude le sens de responsabilité sociale dont notre gouvernement fait preuve depuis le début de l'éclosion de la Pandémie de la Covid-19 au Québec. Nous avons écouté avec grand intérêt et assiduité les conférences télévisées du directeur de la santé publique et de ses collègues. Nous sympatisons aussi à la pression sociale qui pèse de nouveaux sur leurs épaules et nous souhaitons continuer de les appuyer en partenaires responsables. Par ailleurs les évêques et toutes nos églises ont été parmi les premiers à non seulement suivre les consignes de la santé publique mais nous les avons même devancées et dépassées en certains détails ou à certains moments.
Nous appelons nos gouvernants à s'en prendre aux véritables foyers de propagation du virus. S'il y a souci que les rassemblements spontanés qui pourraient avoir lieu après certains services religieux; alors mettons-y la cible plus précisément. Déjà depuis le mois de mars nos églises ont interdit de telles rassemblements comme ceux qui pourraient avoir lieu après les baptêmes, mariages, funérailles, confirmations, premiers pardons, et premières communions, et ainsi de suite. Jusqu'à récemment les événements religieux eux-mêmes avaient été retardés indéfiniment.
Donc depuis le mois de mars il n'y a pas eu ni dans nos églises ni dans nos salles ni à l'extérieur aucun rassemblement, ni planifié ni spontané. Jusqu'au récent déconfinement nos églises étaient des lieux "phantômes" fréquentées seulement par nos prêtres et quelques membres de notre personnel et quelques bénévoles comme pour diffuser les Messes par les médias de communication sociaux. Même pour le déconfinement, celui-ci s'est fait graduellement à tel point qu'il y a des paroisses qui n'ont toujours pas ouvert leurs églises. Nous n'avons que commencé à planifier des célébrations sacramentelles autres que la Messe dominicale ou en semaine comme des mariages et aussi des funérailles. Là où il y a eu des rassemblements ce fut dans tous les cas en suivant avec rigeur les consignes de la santé publique.
Par surcroit, toute personne qui entre dans nos églises est accueillie par des bénévoles soigneusement formés et qui leur donnent des instructions claires sur les démarches à suivre pour se stériliser les mains, garder une bonne distanciation sociale, emprunter les allées en suivant les flèches indiquant une direction unique, éviter les bancs fermés, prendre place avec distanciation, les membres d'une seule maisonnée pouvant s'asseoir ensembles, garder le masque pour tout déplacement ou pour répondre aux quelques dialogues, et ainsi de suite.
Contrairement aux bistrots et brasseries, ainsi qu'au restos, les églises n'acceuillent pas des gens parce qu'ils décident spontanément d'y aller ou qui planifient d'y aller de temps en temps. La Messe du dimanche est une obligation et une nécessité de la foi pour les chrétiens catholiques, et est une partie intégrale de leur vie en tant que croyants, comme sans doute aussi pour le croyants d'autres traditions religieuses. La pratique de la foi n'est pas une activité de la vie privée des citoyens mais fait partie intégrante de leur vie sociale, de leur appartenance à notre société. Toute action qui interdit ou rend impossible la pratique de la foi est un sérieux préjudice contre les droits humains et civils de tout citoyen.
Nous voulons bien coopérer avec nos gouvernants, mais s.v.p. ne prenez plus de mesures qui auraient l'effet de rendre impossible aux citoyens la pratique de leur foi et par le fait même de mettre à mort les églises au lieu de cibler proprement dit les foyers véritable du virus et de sa propagation.
21 septembre, 2020 - 9h30... sous l'effet du choc... (Plus bas... 13h45... avec un peu de recul...)
Révision de dernière heure après mûre réflexion à 19h07: Il va sans dire, mais c'est bon de le rappeler, que nous sommes très reconnaissants pour les efforts considérable et le souci sincère de la part de nos gouvernements à tous les niveaux, des fonctionnaires, et de toute personne au service de la population de faire avancer la santé et le bien-être de tous les citoyens. Notamment nous remercions toutes les instances de la santé publique pour leur dévouement au-delà des limites humaines parfois pour leur très grand travail depuis l'éclosion de cette Pandémie au Québec. Donc, pour tout ce que vous avez fait et encore pour tout ce que vous faites et allez faire, UN TRÈS GRAND MERCI!
Cependant, ils reste que depuis hier ou ce matin nous nous trouvons dans une situation de grande injustice auprès de toute personne qui ose pratiquer sa foi et sa religion. Dans les lignes qui suivent vous pourrez lire ma réflexion mais d'abord voici un lien au communiqué de presse de la part de l'Assemblée des Évêques du Québec livrée ce matin.
Maintenant continuons avec la première partie écrite ce matin à partir de 9h30.
En considérant les comportements de citoyens dans nos pays démocratiques en occident, où pensez-vous trouver le plus de mépris pour les consignes de la santé publique? Dans les bistrots et brasseries ou dans les églises, synagogues, et mosquées? Après les matchs sportifs à l'évacuation des arénas ou après les services religieux à l'évacuation des lieux de culte?
Aucune sortie d'église catholique n'a produit les émeutes qui ont fracassé les vitrines et saccagé des commerces comme après des matches du Canadien. Aucun service religieux dans les traditions chrétiennes occidentales ne retient les gens plus de 60 minutes contrairement aux restos et brasseries où l'on passe de une à trois heures en moyenne.
Désormais on ne trouve plus dans nos églises ou salles paroissiales des "mêlées" de gens échangeant leurs nouvelles en prenant un café après la Messe comme autrefois - plus de rassemblements spontanés - ce qui contraste les libertées que se sont données nombre de citoyens par toute la province sur les terrains sportifs ou en toutes circonstances de rassemblements planifiés et spontanés, coincidant avec la remontée de nouveaux cas d'infection de la Covid-19.
J'ose croire qu'aucun rassemblement de citoyens n'a imposé les mesures de santé publique avec plus de rigueur que les assemblées pour le culte dans nos églises depuis le début du déconfinement: stérilisation des mains à l'entrée et à la sortie et aussi avant de recevoir la Sainte Communion; port du masque durant toute la célébration sauf pour consommer l'hostie; distanciation dans les bancs et aussi les déplacements.
Un de mes amis fait partie du comité de service d'un église protestante et, tôt avant même l'activation du déconfinement, il m'a demandé de lui envoyer les consignes rédigées par le Diocèse de Montréal; car il savait à quel point nos consignes respectent et parfois même dépassent celles de la santé publique. Donc, muni de nos consignes, son église prendrait de l'avance pour le développement de leur propre consignes pour leur déconfinement.
Pour ce qui est des paroisses catholiques du Diocèse de Montréal, j'ai entendu dire que dans certaines églises on a permis d'enlever le masque une fois assis mais sachant qu'il fallait le remettre avant de répondre aux quelques dialogues durant le service et aussi avant les déplacements.
À partir du sanctuaire, bien distanciés de l'assemblée, le prêtre, les lecteurs, et le chantre enlévent leur masque pour pouvoir se faire entendre clairement, mais remettent le masque avant de s'approcher des gens, comme pour la distribution de la Sainte Communion.
Les servants de Messe ont été bannis du sanctuaire et le prêtre s'occupe de l'autel tout seul, se lavant les mains avant de toucher aux offrandes, et les hosties qu'il distribuera à l'assemblée sont placées à distance pour ne pas être affectées par son haleine. Il stérilise ses mains avant de les toucher pour la distribution de la Sainte Communion et aussi remet son masque.
Pourtant, les autorités civiles s'en prennent allègrement aux institutions religieuses comme si elles étaient des foyers brûlants de contagion et des lieux de comportements irresponsables et révolutionnaires. Où sont les rapports de délits de la part des églises qui auraient failli de mettre en pratique les consignes de la santé publique? Où sont les données concernant l'infection de membres des églises ou de leur personnel? Quelles sont les églises qui, si elles ont eu des cas d'infection parmi leur personnel ou bénévoles qui n'auraient pas aussitôt mis ces gens en quarantaine?
Pourtant les gens qui avec grand courage, face à la menace toujours présente de la Pandémie, osent fréquenter leurs églises en ces temps de Pandémie sont tout aussi tranquilles et respectueux des consignes de la santé publique que ceux qui fréquentent les cinémas, qui eux, peuvent continuer d'accueillir 250 personnes sous surveillance. Mais pour les églises, ont a soudainement sévi de façon brutale en passant de 250 à 50 et même 25 la limite pour toute assemblée religieuse. Pourquoi?
Ce n'est pas logique. Comment comprendre ces mesures restrictives qui s'en prennent aux institutions religieuses sans discrimination, sans le moindre effort de faire la part des réalités? Y a-t-il des preuves de surveillance médicale identifiant les églises comme des foyers chauds de contagion? Sinon, pourquoi ces nouvelles mesures restrictives? Y aurait-il un agenda secret et caché, peut-être même à l'insu des autorités civiles ou encore peut-être inconsciemment de s'en prendre à la religion en général?
Ont pourrait facilement comprendre comment des gens pour qui la pratique de la religion serait une chose étrange et incompréhensible pourraient croire qu'à leurs yeux la pratique de la religion serait une relique d'un passé de l'histoire humaine qui ne peut relever que de l'ignorance et la superstition. Il se pourrait même que pour eux, je dirais, la pratique de la religion en général devrait être considérée comme un espèce de rival au gouvernement pour l'attention de la population. Autrement dit, certains pourraient concevoir de la pratique de la religion comme une compétitrice pour le pouvoir en société, comme un obstacle au pouvoir politique, et comme une menace au déroulement efficace des politiques du pouvoir social.
En chrétienté, et surtout dans la tradition chrétienne catholique, rien ne pourrait être plus loin de la vérité. Au contraire, les chrétiens ont été parmi les plus dévoués au service du bien commun. Si jamais il y a divergence d'opinion - on peut s'y attendre en toute société humaine - le gens qui pratiquent leur religion (surtout les chrétiens) sont les premiers à servir l'ordre et la paix publiques.
Nous les citoyens de notre pays seraient donc en mesure de nous attendre de notre gouvernement qu'il puisse tenir compte des faits actuels chez tous ceux et toutes celles qui pratiquent leur religion et de s'abstenir de sévir contre les rassemblements religieux dans le but de contenir la hausse dans les cas d'infection à la Covid-19. Les causes de cette hausse sont très certainement ailleurs que dans les églises le dimanche matin ou le samedi après-midi. S'il vous plait, cessez de sévir si sévèrement et injustement contre vos concitoyens qui "ont le malheur" de vouloir pratiquer leur foi et leur religion.
13h45... avec un peu de recul...
Si vous ne le savez pas encore, eh bien, cher lecteur et chère lectrice, laissez-moi vous assurer que nous, les chrétiens catholiques, sommes des pacifistes. Sous l'effet du choc ce matin j'ai exprimé mon désarroi face aux soudaines mesures restrictives qui s'en prennent notamment aux églises et autres lieux de culte religieux. Ne voyant aucune preuve à l'appui qui aurait pu être fournie par les autorités civiles, je me suis posé plein de questions sur les motifs possibles qui auraient pu pousser ces mesures.
Normalement, la perspective catholique chrétienne est de donner le bénéfice du doute avant de faire des procès d'intentions. À ce point il n'y aurait donc pas lieu de croire qu'il s'agit d'ignorance de la réalité de l'identité ou de la nature ou des comportements des gens qui osent pratiquer leur foi et leur religion.
Ayant mis de côté l'ignorance, nous pouvons aussi, à ce point, mettre de côté la malice, c'est-à-dire, une intention délibérée de restreindre les droits civils des gens qui osent pratiquer leur foi et leur religion.
S'il ne sagit donc ni d'ignorance ni de malice; alors il ne resterait que l'inconscience ou l'oubli. Ce serait donc tout simplement une erreure de perspective, étant donné que les églises sont très différentes les unes des autres, et qu'en temps normal elles reçoivent des assemblées contenant entre 25 et au-delà de 1,000 personnes à la fois. Cela ferait alors que "les églises" en tant que catégorie générale, seraient très difficiles à définir sans y mettre davantage d'attention, d'observation, de temps, et de soin. Plus facile de les balayer toutes d'un seul trait, et VLAN! On leur impose des limites plus restrictives.
Maintenant, sans faire de procès d'intentions, il reste que cette soudaine restriction sur les assemblées pour fin de culte religieux demeure incompréhensive, injuste, discriminatoire, et indéfensible. Étant donné que c'est une faculté normale de l'être humain de se tromper de temps en temps; on peut s'attendre à ce que les institutions gérées par des êtres humains puissent se tromper, elles aussi.
Nous attendons donc, à tout moment, que les autorités de la santé publique se rendront à l'évidence que ces restrictions soudaines et injustifiées pour limiter les assemblées de culte sont une erreure, et qu'il est éminemment souhaitable de les retirer le plus tôt possible, avant même d'en arriver aux jours de culte en fin de semaine prochaine: vendredi pour les musulmans, samedi pour les juifs, et dimanche pour les chrétiens.
Voici donc un plaidoyer auprès des instances de la santé publique de faire preuve de sagesse et de solidarité auprès de leurs concitoyens qui osent pratiquer leur foi et leur religion. Un recul publique en retirant ces restrictions sur les assemblées religieuses ne sera pas du tout une preuve de faillibilité de la part de la santé publique, mais au contraire, une preuve de sagesse et d'humilité, les qualités sans aucun doute les plus désirables pour toute personne au service de la population. Votre stature à nos yeux ne sera pas diminuée pour autant mais, au contraire, rehaussée.
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Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.
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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal QC
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