Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.
Actuellement il est question dans les journaux d'un accident tragique mortel où un motocycliste et sa fille ont perdu la vie en raison d'une voiture arrêtée sur la voie de gauche d'une autoroute et dont la conductrice cherchait à sauver des canetons. Tout témoin et toute lectrice aurait l'horreur de s'imaginer dans une telle situation et naturellement il y a plein de questions qui nous viennent à l'esprit.
La question la plus importante, il me semble, est celle de la séparation sécuritaire. Qui est responsable pour assurer que devant moi, en tant que conducteur, il y aurait toujours une séparation suffisante pour assurer ma propre sécurité et celle des autres conducteurs derrière moi et autour de moi?
Dans la cause en question, les journaux ont peu indiqué s'il y a eu suffisante discussion en cour de la question de la séparation sécuritaire. La jeune femme doit accepter la responsabilité de sa décision d'immobiliser sa voiture en pleine voie d'autoroute, ce que j'aurais horreur de faire personnellement.
J'aurais horreur de m'arrêter sur la route. J'ai dû le faire une seule fois quand ma voiture relativement neuve est soudainement tombée en panne sur la 40 élevée en raison d'une faute d'installation d'un système de sécurité. À la vue des passants à haute vitesse j'ai craint pour ma vie tout le temps qu'il a fallu pour l'arrivée d'une remorqueuse. J'aurais donc crainte de m'arrêter pour quelque raison que ce soit justement en vue du risque de causer un accident.
Par expérience je sais très bien que la grande majorité de conducteurs ne font malheureusement peu d'effort pour maintenir devant eux une séparation sécuritaire. Ce qui est encore plus grave est le fait qu'il y a un trop grand nombre de conducteurs qui donnent l'impression de se comporter comme s'ils étaient à l'intérieur d'un jeu vidéo où il n'y a aucun danger de blessure ou de mort. Ils se précipitent d'une voie à une autre, se précipitant derrière toute voiture qui en conduisant à vitesse raisonnable les empêche de filer à toute allure, occupant soudainement et éliminant ce faisant toute espace entre les autres voitures en ne permettant pas aux autres conducteurs le temps voulu pour laisser croître des espaces sécuritaires, et ce sans aucune conscience de courtoisie à l'égard des autres et sans aucune manifestation de responsabilité.
Cependant, il y a une partie égale de responsabilité de la part de tout conducteur qui par une pratique systématique et habituelle manque justement de faire preuve de bonne volonté en décidant systématiquement de maintenir devant lui une séparation sécuritaire.
Si cette question me trouble autant c'est parce qu'en 1973-74 j'ai bénéficié d'une formation à la fonction de contrôleur de la circulation aérienne pour la province de Québec à l'école des services de l'air qui à l'époque était situé à l'aéroport Uplands à Ottawa mais qui peu de temps après fut établie à Cornwall.
On comprend bien que pour la circulation aérienne où les pilotes ne peuvent pas voir les autres avions il faut l'intervention d'un service de séparation sécuritaire. Il y a deux protocoles pour le maintien de la séparation sécuritaire en surplus à la séparation commune par les niveaux d'altitude à tous les 1000 pieds et aussi par l'orientation des niveaux paires en direction est de 0 à 179 degrés et aux niveaux impaires en direction ouest de 180 à 359 degrés. Ceci permet davantage aux pilotes d'avoir la possibilité de voir la circulation qui s'approche d'eux.
- La séparation standard consiste d'assurer que les avions demeurent séparées par au moins 5 minutes entre elles au dessus d'un point spécifique comme une "balise radio".
- La séparation radar consiste d'assurer que les avions demeurent séparées par au moins 3 miles à la lecture d'un écran radar surveillée par un contrôleur.
Il semble évident selon les détails fournis dans les journaux que le malheureux conducteur de la moto qui s'est tué avec sa fille ne gardait pas un minimum de 3 secondes de séparation derrière la voiture avec sa remorque dont le conducteur a su éviter la voiture gardée en pleine voie de gauche. S'il était au moins 3 secondes derrière il aurait eu le temps lui aussi de ralentir suffisamment sinon de s'arrêter, et certainement il aurait pu changer de voie comme l'a fait le conducteur de la voiture devant lui.
Cette perte de deux vies est certes tragique, mais ce serait davantage tragique et aussi injuste d'en imputer l'entière responsabilité à cette jeune femme qui a malheureusement manqué de jugement en garant sa voiture en voie de gauche et de dépassement en pleine voie publique et sur une autoroute par surcroît.
Je trouve scandaleux qu'au Québec nous nous sommes laissés aller à un tel degré de refus de responsabilité qu'on cherche à remettre à autrui notre propre obligation de nous maintenir en tout temps en séparation sécuritaire derrière qui que ce soit qui vaque devant nous sur la voie publique, et surtout sur les autoroutes où la vitesse accrue augmente aussi le risque et le danger pour soi-même et à plus forte raison pour autrui.
Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.
© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal QC
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