lundi 8 août 2011

L'Église - bouc émissaire québécois favori

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

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Un jour un homme dans les 70 ans s'en donnait à coeur joie à démollir l'Église catholique pour avoir influencé, intimidé, ou il osait même dire extorqué moyennant le confessional la génération de ses parents d'avoir un nombre excessif d'enfants. Incapable de l'endurer plus longtemps je lui posa cette question: "Combien étiez-vous d'enfants dans votre famille?" "17 me fit-il" avec un air écoeuré. "Ah oui... et vous, vous étiez le quelleième parmi les 17?" "Je suis le neuvième." 
    Je lui répliquai "Alors, si je vous comprends bien, vous auriez souhaité que vos parents n'auraient eu que 2 enfants? Mais alors vous ne seriez pas conçu, encore moins né!" Il me fixa, bouche bée, ne sachant pas trop quoi dire. 
    Je ne sais pas ce que vous en pensez, cher lecteur, mais pour ma part je suis fatigué et désolé d'entendre sans relâche cette rengaine à tour de bras que l'Église pendant des siècles aurait gardé la société occidentale dans l'ignorance et les québécois sous le joug de son autorité, les empêchant de progresser ou de vivre librement ou qu'elle se soit mal occupée de ses ouailles. De nos jours s'ajoutent les cas désolants et scandaleux de cas d'abus sexuels et autres, il n'est pas question de nier ces faits désolants. Traitons d'abord la question de l'ignorance. 
    Ceux qui de façon cavalière se mettent à écrire une nouvelle histoire de la civilisation occidentale pour en extirper la part considérable de l'Église choisissent d'ignorer les faits. Ce sont les rangs d'innombrables membres du clergé et de relgieux qui ont conservé les connaissances, les archives, les oeuvres d'art, et le métiers - entre autres - pour permettre à la société occidentale de survivre les diverses vagues d'invasions par des hordes de barbares pendant presqu'un millénnaire. 
    C'est l'attitude contemplative de chrétiens pratiquants qui mena des douzaines d'entre eux à devenir des scientifiques et à faire les découvertes à la base des sciences pures qui sont devenues notre patrimoine. Je suis désolé de la mémoire sélective qui s'acharne sur quelques autorités religieuses ignorantes de la science qui ont donné du fil à retordre à des gens comme Galilée. 
    À tous les niveaux de la société la jalousie ou l'ignorance poussent les uns à malmener des autres. Il ne faut pas pour autant généraliser des jugements à l'institution elle-même. Nous faisons preuve d'ignorance, ou de malhonnêteté, ou de préjugé à chaque fois que nous tentons d'effacer les traces de l'Église de notre histoire, que nous nous acharnons sur ses défauts et ceux qui les ont commis, ou que nous cherchons à mettre en marge ou même à éliminer la part que notre Église continue d'apporter aux gens de notre temps. 
    On peut ne pas être d'accord avec l'Église, ou la Bible, ou la foi chrétienne avec sa morale; mais il ne faut pas pour autant chercher à priver l'Église de sa place au Québec ni chercher à marginaliser les chrétiens catholiques qui continuent de pratiquer leur foi et de chercher à la répandre. Affirmons tout de suite qu'il est bon et nécessaire de rendre justice là où des gens sont ou ont été lésés dans leur personne, leur dignité, ou leurs droits. 
    Cependant il faudrait employer - aussi bien dans nos moeurs quotidiennes que dans les médias de communication et artistiques - les mêmes poids et mesures pour tout le monde. Pourquoi s'en prendre sans relâche à l'Église, pourquoi s'acharner sur elle? Au Québec on ne fait que commencer à assumer nos responsabilités touchant les erreurs médicales au réseau de la santé et des services sociaux. On n'est pas scandalisé que des professionnels de la santé ou des services sociaux fassent des erreurs qui blessent ou même tuent des gens, ou les marquent pour la vie. 
    On entend dire que dans les écoles au Québec il y a des enseignants qui imposent à leurs élèves ou étudiants des valeurs, des perspectives qu'on pourrait qualifier d'immorales ou du moins contraires aux valeurs de ces enfants et jeunes et de leurs parents. On va jusqu'à en effet encourager l'activité sexuelle d'enfants mineurs à l'insu de leurs parents sous le prétexte d'une confidentialité médicale ou psycho-sociale. On ne semble pas scandalisé pour autant. 
    Qu'il y a des prêtres ou religieux qui sont coupables d'avoir commis de graves erreurs est en effet scandaleux, mais ce fait est le résultat de la condition humaine. L'Église catholique n'est pas une institution qui serait exempte d'erreurs humaines. Tout professionnel des services médicaux ou sociaux peut souffrir une grande variété de défauts qui peuvent engendrer des erreurs professionnelles ou même des défauts de comportement qui causent par la suite aux usagers du système des préjugés, des dommages, ou des séquelles qui leur soient défavorables ou pire les marquent pour la vie ou conduisent même jusqu'à la mort. 
    Nous devons toujours chercher la perfection et nous efforcer de nous perfectionner, mais il reste que nous ne pouvons pas entièrement éviter ce facteur humain. Il est bon et juste pour une société de récompenser l'excellence et de décourager, même de punir la négligence. Au-delà de la négligence, une société doit être attentive aux défauts d'humanité que peuvent souffrir même des professionnels. On peut dire qu'un but de la vie humaine sur cette Terre est d'atteindre la perfection, mais s'il y a perfection nous la trouvons plus à la fin de la vie qu'au début ou même durant. 
    Mais pourquoi faire de l'Église un bouc émissaire et mettre à zéro la tolérance publique à ses erreurs professionnelles ou à ses défauts d'humanité? Je crois que la cause principale de cette nouvelle intolérance face à l'Église vient du fait d'un rejet de la morale en général et des valeurs morales chrétiennes en particulier. Il y a des instances publiques et privées et nombre de personalités publiques telles que des artistes qui ont comme déclaré leur indépendence de la morale, ou du moins de la morale chrétienne. On voit alors l'Église comme une institution qui à leurs yeux est devenue archaique dans sa défense de la morale biblique. 
    Il y a une certaine logique qui fait qu'on soit devenu intolérant de tout défaut dans les représentants de cette Église qui contradiraient par leur comportement cette même morale. Je suis entièrement d'accord qu'il faut sévir et prendre les mesures nécessaires pour empêcher de tels abus de continuer, punir les coupables, et mieux surveiller l'évaluation, la formation, et l'exercice des professions à l'avenir. Ma thèse ici est qu'il faut prendre de telles mesures pour tous nos professionnels et que l'Église demeurent un chef de file parmi nos institutions sociales les plus bénéfiques. 
    Il faut se rappeler qu'avant qu'on puisse bénéficier des développements dans les sciences humaines des dernières décennies, ce sont les professionnels de l'Église qui on fondé la majorité de nos institutions sociales: écoles, hôpitaux, et hospices pour les personnes âgées, les orphelins, les handicappés, et autres gens hypothéqués dans leur habilité de vivre indépendemment. 
    Notre société a bénéficié d'un quantité innombrable et d'une qualité insoupçonnée de services qui ont favorisé la croissance de notre population, la préservation et le développement de notre langue (avant que le gouvernement s'en occupe), le développement de l'éducation, et la défense de la vie et des plus vulnérables. Comme j'ai tenté de le faire avec l'homme âgé qui s'en prenait à l'Église pour avoir poussé la génération de ses parents à avoir beaucoup d'enfants, je repose ma question: "Où serions-nous si les chefs de l'Église n'avaient pas su encourager la population à croitre? 
    Nous serions devenus minoritaires, nous aurions pu perdre notre langue et notre culture comme l'ont fait nos ancêtres qui se sont expatriés aux États-Unis et sont devenus anglophones américains ayant abandonné et leur langue et leur culture. Les dangers étant grands, l'Église a employé les grands moyens: les gens avaient le devoir de se marier et de populer afin de permettre au Québec catholique français de garder et d'affermir sa place dans le monde. 
    Si lors de la révolution tranquile notre société est devenue adulte et a pris en main sa propre responsabilité pour sa vie et sa destinée, cette même société demeure en quelque sorte adolescente dans son inhabilité de faire une lecture juste de son histoire ou d'apprécier à sa juste mesure la contribution de l'Église au Québec par le passé et encore aujourd'hui. 
    Il est vrai que nous qui sommes vivants aujourd'hui jouissons d'un énorme patrimoine des sciences humaines - entre autres - dont les progrès depuis plusieurs décennies nous ont permis une meilleur compréhension de la croissance de la personne humaine avec une appréciation accrue pour les obstacles à cette même croissance. 
    On ne peut pas haut la main faire une relecture du comportement de nos ancêtres et les traiter d'imbéciles ou de criminels parce qu'ils ont jugé et agi du mieux de leur capacités et de leur connaissance à leur époque. C'est pourtant ce qui se passe de nos jours dans le tribunal d'opinion publique, opinion stimulée d'emblée par les déclarations de gens influents dans la vie publique, en politique, dans les arts, et dans le monde des médias. 
    Notre discours publique favorise de façon désordonnée les droits, et quand tous poursuivent chacun ses droits, nous ne pouvons éviter les conflits de droits sans faire place égale aux responsabilités que doivent porter par le fait même tous les citoyens de la société. Pourtant, si l'on déteste tellement l'Église c'est bien à cause de sa promotion des responsabilités à titre égal des droits de la personne. 
    C'est justement l'harmonie des droits et des responsabilités qui font paraître la pleine dignité de la personne humaine. Pour prendre un exemple notoire, l'avortement, on peut avoir le droit de favoriser la santé et la vie de la mère, sans pour autant nier ces mêmes droits à l'enfant à naître, dont la défense et la promotion deviennent la responsabilité de la génération des parents auxquels il incombe d'accueillir l'enfant à naître. 
    Je crois sincèrement qu'au Québec nous ne pourrons pas prendre pleinement notre place dans le monde tant que nous saurons pas apprécier toute la complexité de notre propre histoire d'une part, et d'autre part, reconnaître le rôle important que cette même Église, fondée par le Christ, continue de rendre au service de la population.

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

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mercredi 26 mai 2010

Deux mamans ou deux papas - est-ce suffisant?

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

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Voilà une question d'actualité mais aussi difficile d'approche. Pourquoi difficile vous me demandez? Je ne peux que vous dire que c'est mon expérience jusqu'à ce jour. Elle est surtout difficile en raison des sensibilités des gens qui y sont les premiers intéressés. On veut les appuyer même dans les désaccords, s'il y en a, mais on a l'impression qu'on a droit seulement à être d'accord. Les divergences ne sont pas permises.

Pourtant, entre amis et parents, on s'attendrait à pouvoir partager les uns avec les autres ses pensées aussi bien que ses sentiments et ses motivations, ses rêves, ses difficultés. Dans une perspective humaine on a beaucoup à apprendre les uns des autres, encore plus entre chrétiens. 

J'avais un ami proche que j'ai perdu lors de son décès l'an dernier. Il était de mon âge et il souffrit et mourut avant son temps. J'avais déjà perdu son amitié une dizaine d'années auparavant alors qu'il s'est déclaré gai, mais pas par ce simple fait. Je n'ai jamais cessé d'apprécier son amitié ni de vouloir lui être ami et frère. Lors de son annonce de cette nouvelle qu'il se considérait gai, je pensais que nous étions en conversation, mais il n'a pas toléré mes propos et s'en fut fini de notre amitié. J'avoue ne jamais avoir compris cette fermeture de la porte.

En rétrospective, il se peut qu'il ne sut séparer ma personne de mon rôle en tant que prêtre et représentant du Christ et de son Église. Je garde de souvenir d'avoir éprouvé de sa part une complète intolérance inexpliquée mais qui aurait pu être explicable. Toutefois, à bien y réfléchir, je crois que j'ai manqué à mon obligation à la charité. Trop accroché aux idées j'ai perdu de vue mon ami, le drame qu'il vivait, toute l'historique de sa vie et de sa quête pour le sens de sa vie, toutes les émotions autour de ses efforts de donner un sens à sa vie, et son grand besoin - que nous partageons tous - de connaître et d'être reconnu, d'aimer et d'être aimé.

Je demeurerai toujours reconnaissant envers mon ami, même si on a perdu l'amitié proche dont nous jouissions pendant quelques décennies, pour la leçon qu'il a su me faire. Depuis ce drame j'ai appris à faire la distinction entre les idées et les rapports que nous sommes appelés à avoir entre nous dans le respect et l'amour fraternel. Notre société moderne valorise la tolérance alors que Jésus nous appelle à la compréhension et à la charité.

Voilà un phénomène intéressant de notre culture et société toujours en évolution: le concept de la tolérance. On en parle beaucoup et il fait couler beaucoup d'encre et prend beaucoup de place dans la blogosphère, dans la société en général et dans la politique en particulier.

Ce que je regrette et redoute est que trop souvent la tolérance qu'on prône est une intolérance à l'inverse. C'est à dire qu'on veut que toute la société montre une acceptation inconditionnelle de telle perspective, de telle décision, mais cela implique un refus total de toute perspective contraire ou critique. C'est un refus catégorique au dialogue, et donc, un sérieux manque de respect et de charité. 

On ne tolère désormais aucune expression de désaccord, encore plus, on accuse d'intolérance toute expression d'une perspective différente. On sacrifie le dialogue pour y substituer un monologue, un genre de fascisme individuel ou collectif comme, par exemple, dans la pratique du lobbyisme, c'est à dire, l'imposition d'une idée ou d'une politique par la force des nombres ou du discours le plus aigu ou le plus fort. On accumule tous ceux qui sont en accord et on augmente les nombres avec tous ces gens qui sont familiers ou qui ont déjà un parti pris pour eux et n'osent pas les contredire, ne veulent pas offenser leurs sensibilités. 

Je me compte parmi ceux-ci. J'aime toujours mon ami décédé, et j'aime d'autres gens qui se disent lesbiennes ou gais. Je veux leur bonheur, et je le désire pour eux avec un amour intense et inchangeable, comme je suis persuadé que le Bon Dieu veut aussi leur bonheur et a mis tout en œuvre pour que nous y parvenions. L'enjeu n'est pas là, mais plutôt de notre ouverture à la connaissance du véritable chemin au bonheur, ou pour le dire autrement, notre ouverture à ce que Dieu nous en dit. Il reste qu'il ne me revient pas de juger de l'ouverture des autres à Dieu.

S'il y a un élément toujours présent en toute civilisation humaine - selon le récit de la Genèse - c'est bien le désir et l'audace de vouloir définir pour nous-même ce qu'est la nature humaine, quelle est notre destinée, et quel est le chemin de la vérité qui mène au bonheur authentique et durable. Nous voulons être indépendants pour pouvoir définir par nous-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal. Nous ne voulons pas être dirigés par quiconque. 

Sur cette question de couples gais ou lesbiennes qui désireraient avoir des enfants, il y aurait beaucoup à dire, mais il se peut que les intéressés ne sont pas toujours ouverts à quelque considération que ce soit qui ne représenterait pas un appui complet et inconditionnel d'un tel projet: à savoir l'élevage d'enfants sans la complémentarité d'une mère et d'un père.

Il est vrai qu'il y a désormais plein de maisonnées mono-parentales. Si ce qui est normal dans une société est la famille fondée sur l'amour fidèle, exclusif, et pour la vie entre un homme et une femme; quand l'un d'eux quitte l'autre et lui laisse la charge des enfants cela constitue alors une exception et probablement aussi un drame pour les personnes impliquées. Inutile de comparer deux femmes ou deux hommes qui veulent être parents ensemble aux foyers mono-parentaux. S'il y  comparaison à faire ce serait plutôt au foyer constitué par une mère et un père. On ne bâtit pas une société sur l'exception mais sur la norme, sur ce qui semble historiquement établi comme la norme pour le genre humain. 

Alors vient la question de l'origine de cette norme. Est-ce purement culturel, une pratique qu'on peut changer quand bon nous semble comme on change de mode? Je voudrais éviter l'arrogance de nous considérer plus intelligents, "plus évolués" ou plus éclairés que les générations qui nous ont précédés depuis l'aube de l'humanité. Depuis toujours il y a eu des personnes, des parents, et des familles remarquables. L'inclinaison ou la préférence personnelle sont-elles les facteurs déterminants? Il n'y va pas seulement de la nature de la relation entre les adultes qui deviennent par choix ou par accidents parents, ni non plus de leur seul volonté, mais aussi du bien de l'enfant et en l’occurrence des enfants accueillis par ces parents. 

L'enfant qu'a-t-il besoin pour croître et devenir une personne humaine autonome de la conception à l'âge adulte? Voilà une question essentielle. Jusqu'à récemment les professionnels des sciences sociales s'en sont donné à cœur joie dans des études innombrables de l'apport de la femme, de la mère, à son enfant. Il y avait entre eux comme un pris pour acquis que l'homme, le père, ne contribuait que son ADN. 

Tel n'est plus le cas. Les études qu'on a commencé à faire depuis une décennie ou deux indiquent fortement que l'homme, le père, fait une contribution tout aussi importante - quoique différente - à la formation de la jeune personne humaine - et du garçon et de la fille - que leur mère. Il s'agit toujours d'une question de complémentarité. 

Qui suis-je alors, moi prêtre, pour me prononcer sur ces questions? J'ai le même droit que tout membre de la famille, de tout ami, et la responsabilité de celui qui aime l'autre et veut son bien. Je reconnais volontiers la responsabilité de chaque personne de vivre sa vie, de discerner ses décisions à prendre, et de se conduire selon sa conscience et de ne pas négliger de former cette conscience avec toute l'ouverture possible à Dieu Créateur. 

Lorsqu'on me demande le Baptême pour son enfant, ces parents par ce fait même exprime leur ouverture au plan de Dieu Créateur pour leur bonheur, leur volonté de tout mettre en œuvre pour activer ce plan de Dieu dans leur propre vie, et de transmettre ces valeurs, cette ouverture, cette foi en le Dieu vivant, à leurs enfants. Donc, ils veulent que je scrute avec eux la Parole de Dieu pour une parole que le Seigneur veut bien leur adresser en cette occasion joyeuse de l'accueil d'un enfant et de son Baptême. 

J'ai donc à me réjouir avec eux, à encourager et fortifier leur désirs et dispositions à élever cet enfant devant Dieu et avec son aide, et aussi à les aider à se préparer à faire face à tous les obstacles déjà présents et à venir qui dans notre culture ont tendance à opposer la vie de couple et de famille, voir une vie naturelle et paisible. 

Quand le premier couple d'hommes gais ou femmes lesbiennes m'approchera pour baptiser leur enfant, soit adoptif, soit conçu de façon artificielle et moyennant la médiation d'un homme d'occasion, quelle sera ma réponse, et quels seront mes propos, comme on s'attendrait de tout pasteur? 

Comment pourrais-je passer sous silence le plan de Dieu que tout enfant ait et un père et une mère, afin de recevoir et d'apprendre des deux tout ce qu'il lui faudra pour croître et devenir une personne humaine et autonome devant Lui afin de pouvoir jouir de la liberté des enfants de Dieu? 

Il faut venir en aide à ces gens, comme à l'aide des parents seuls à élever leurs enfants, ayant été abandonnés par l'autre parent, pour quelque raison que ce soit. S'il est vrai que cela prend tout un village pour élever un enfant, il est tout aussi vrai qu'il faut une mère et un père pour constituer une famille. La relation de couple dans la danse entre la différence et la complémentarité de l'homme et la femme dans le mariage est voulue par Dieu.

Ce couple complémentaire fut créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, nous dit la Parole de Dieu au début du livre de la Genèse. Le simple fait que beaucoup de couples connaissent la défaillance dans leur relation de couple n'invalide pas pour autant le plan de Dieu pour notre bonheur ni la vitalité qu'Il a prévu dans ce couple homme/femme fait à son image et à sa ressemblance. 

C'est dans toute la dynamique de la différence qui appelle constamment et l'homme et la femme à faire place à l'autre et à une perspective et une façon de voir et de faire qui resteront toujours différentes, toujours autres, toujours en quelque sorte étrangères, qu'advient l'image vivante de Dieu dans le couple marié. Les enfants qui naissent ou qui sont adoptés dans l'enceinte de cette relation de couple homme/femme et père/mère sont accueillis dans un atmosphère et un foyer ou le renoncement de soi est ce qui exprime le mieux l'amour authentique de l'autre et qui se met au service du bien de l'autre. Il n'y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour la personne qu'on aime. 

Ce n'est pas que deux femmes ensembles ou deux hommes ensembles sont incapables de renoncement, et peut-être bien qu'elles ou ils pourraient montrer plus d'amour et de dévouement que certains couples homme/femme ou que le parent seul pour élever ses enfants, ayant été abandonné par l'autre parent. Toute personne humaine, quels que soient les circonstances, est capable d'amour et de dépassement de soi. Cependant, le besoin de tout enfant pour cette complémentarité de deux parents de sexe différent qui s'aiment et qui soient fidèles l'un à l'autre pour la vie demeure incontournable. 

Alors, comment partager ces pensées avec deux femmes ou deux hommes qui se sont portés acquéreurs d'un enfant? Comment faire place à la perspective de Dieu dans la vie humaine? Comment vivre pas seulement de notre propre volonté mais au contraire faire place à une volonté plus grande, plus sage, plus généreuse que la nôtre? Je ne vois pas de solutions toute faite. S'il y a possibilité de vrai dialogue, alors tout devient possible, ou presque.

S'il n'y a pas possibilité de dialogue, ou si on invalide au départ la révélation judéo-chrétienne, alors on refuse la parole à Dieu lui-même, et on écrit une nouvelle anthropologie à sa propre image et à sa propre ressemblance, et non plus à celle du Créateur. Les gens sont libre en tout temps de le faire, et Dieu lui-même n'oppose pas notre liberté de décider et d'agir. Cependant, Il ne nous épargne pas non plus des conséquences de nos décision et de nos actes. En vue de notre bonheur Il souhaite nous épargner de souffrir, nous et nos enfants, en nous proposant son propre plan pour notre bonheur. 

La condition homosexuelle est-elle vraiment aussi fixe qu'on le prétend? C'est certain que plus on met en pratique une façon de vivre, plus elle devient normative pour soi. Il y a d'autres orientations de l'esprit humain que nous ne sommes pas prêts à appuyer ni accepter. Il y a aussi certainement des façons de porter de telles orientations sans pour autant en faire une vie en contestation, mais en trouvant en Dieu les assises pour un équilibre de vie qui se situe fermement dans l'appel et le plan de Dieu. 

Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité à notre époque il existe un lobbyisme qui cherche depuis plusieurs décennies à établir la légitimité de la pratique homosexuelle à même titre que le mariage d'un homme et d'une femme. Avec le temps, il y en aura peut-être qui chercheront même à abolir le couple de la Genèse. Chose certaine, avec l'influence partout présente du lobbyisme gai, il n'est presque plus possible de tenir le discours judéo-chrétien sur le mariage ou de parler du bien de l'enfant, sans donner aux intéressés l'impression qu'on les condamne ou qu'on est intolérant de leur option. 

Ce n'est pas vrai. Si nous ne sommes pas libres de contribuer de telles pensées dans un dialogue ouvert, alors c'est qu'ils ne veulent aucunement le dialogue, mais uniquement l'approbation inconditionnel. Je respecte leur liberté humaine et la responsabilité avec laquelle ils prennent de telles décisions, mais je réserve mon droit d'être en désaccord, et s'ils viennent me voir en tant que prêtre pour recevoir ce que l'Église Catholique a toujours fait par souci de fidélité à son Seigneur, alors il sera mon devoir de leur en faire part.

Le rôle de prêtre n'est pas d'atténuer les exigences de la Parole de Dieu, mais de marcher avec les autres croyants et les aider à entendre et accueillir cette Parole de Dieu et trouver la force dans l'amour de Dieu exprimé en Jésus de le suivre et de vivre volontiers les renoncements nécessaires pour suivre Jésus et connaître la profondeur de l'amour de Dieu et jouir de son désir de nous accorder le bonheur ici-bas et aussi dans l'éternité. 

On n'accepte pas beaucoup aujourd'hui d'entendre parler du péché originel, mais il suffit de dire que l'être humain demeure frustré dans son désir de bonheur pour la simple raison de nos inclinaisons à l'égoïsme. Pour vivre vraiment un amour désintéressé de l'autre, cela entraîne nécessairement un renoncement constant de mes propres désirs et inclinaisons.... La maturité implique une personne capable de s'oublier dans le service fidèle de l'autre. 

D'ailleurs, il n'est pas possible d'être chrétien sans retenir par une discipline libre et personnelle toute orientation humaine qui nous entraînerait à l'encontre de la volonté de Dieu. Jésus nous a bien averti qu'il n'est pas possible de Le suivre sans accepter de porter sa croix, c'est à dire sans accepter de priver de notre attention toute inclinaison qui nous détournerait de la volonté de Dieu telle qu'Il nous la fait connaître dans sa Parole inspirée et dans la Personne de son Fils Jésus. 

Ceci étant dit, il reste que l'intention manifeste du Créateur est de respecter la liberté de chaque personne humaine, tout en nous interpellant pour entendre et considérer sa révélation, faire de la place à son enseignement, et faire de notre mieux pour suivre ses instructions afin de pouvoir jouir de la vie qu'Il nous offre en abondance. 

Face à de tels changements sociaux et compte tenu des grandes divergences entre nous, cette réflexion n'est qu'une pauvre expression du défi qui est le nôtre en ces jours. Nous devons à tout prix éviter de nous échapper à la première exigence de la part de notre Créateur: l'amour véritable du prochain. Nul ne peut prétendre vivre la vie d'un autre ou pour un autre, ni juger les intentions ou les dispositions intérieures de l'autre. Nul hormis Dieu Lui-même, Être divin et tout Autre, est compétent pour juger toute personne humaine; donc à Lui le jugement. Pour notre part, à nous de nous aimer les uns les autres, et pour ma part, à moi de faire tout mon possible d'être et d'agir en bon berger comme l'Unique Bon Berger et selon son exemple et son commandement.

"Dieu, Toi qui aime tous tes enfants, aide-nous à bien savoir les accompagner, les guider, les aider à entendre ta parole d'amour et de sagesse pour leurs vies, et donne-leur la grâce d'ouverture à ton plan pour notre bonheur, une perspective qui est beaucoup plus large et plus sage, plus aimante et plus généreuse que la nôtre, en Jésus ton Fils, notre Seigneur."

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
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lundi 5 avril 2010

Être prêtre est-ce une évasion de responsabilités et de la vie?

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On m’a dit récemment que je vis parfois dans un monde complètement différent de celui dans lequel vivent les gens ordinaires, ceux qui ont des familles, ont une job avec un boss que trop souvent ils n’aiment pas – ni la boss ni la job – et se sentent donc quincés entre les responsabilités et sont en quête d’un peu d’appréciation, de respect, et d’amour pour qui ils ou elles sont et non juste pour ce qu’elles ou qu’ils peuvent faire pour les autres.
En tant que prêtre je n’ai pas à m’occuper d’une famille tous les jours de l’année sans répit. C’est vrai, quoi que je participe à m’occuper avec ma sœur de nos parents âgés. Toutefois, si je n’ai pas ma propre famille – épouse et enfants – dont m’occuper tous les jours, j’ai néanmoins tous les membres de la famille ecclésiale, qui se nombrent dans les presque 2,000 qui viennent au moins une fois par mois à l’église en raison d’environ 1200 chaque dimanche. À tout moment les unes, les uns ou les autres viennent jaser ou demander un service quelconque. Parfois il y a les urgences.
Je n’ai pas à parcourir plein d’activités avec mes propres enfants, mais j’ai tous les soirs de la semaine des rencontres d’équipes, de conseils, et groupes, ou des rendez-vous divers. Toutes ces rencontres nécessitent un temps de préparation et un autre temps de suivis. J’ai à garder à l’esprit toutes les questions soulevées en ces réunions et le poids de responsabilité pour le progrès de ces questions et de la bonne marche de la vie de la communauté de foi qui se rassemble ici.
Il est vrai que je n’ai pas à préparer mes propres repas, sauf le déjeuner, et je n’ai qu’à manger le dîner qui m’est servi du lundi au vendredi, et me faire réchauffer les autres repas, à part les congés et absences de la ménagère qui nous sert aussi de cuisinière. Par contre, j’ai à préparer et à servir à la communauté de foi les repas spirituels des Messes que j’ai à présider en semaine et chaque fin de semaine ainsi que les homélies que j’ai à leur livrer.
Chacune des 4 liturgies le dimanche ne dure qu’une heure ou plus et en semaine moins d’une heure, sans compter funérailles et mariages. Cet effort me coûte cher d’énergie psychique, émotive, et même physique. Ce n’est pas pour moi l’expérience agréable ou reposante que peuvent en faire les fidèles. Si les jeunes parents ont à s’occuper de leurs jeunes enfants durant la Messe, pour ma part j’ai à m’occuper de tous ces gens, jeunes, enfants, et adultes qui participent à confectionner chaque Messe et qui ont besoin de se faire orchestrer et de recevoir une formation continue.
Si les époux et parents doivent en fin de semaine faire les emplettes et plein de commissions pour la bonne marche de leur foyer et de leur famille, pour ma part je n’ai que 36 heures de congé par semaine, quand cette journée n’est pas interrompue par les funérailles. Je dois y trouver le temps de m’occuper de toutes mes affaires personnelles et familiales.
Il est tout aussi vrai que je ne lave pas ma propre toilette et ne fais pas ma propre lessive, sauf durant les congés ou absences de la ménagère. Toutefois, j’ai à porter et partager le fardeau de la bonne marche et administration des immeubles, des équipements, des accessoires, de la sécurité, de l’entretien, et des moyens de communication de la Paroisse. Même s’il y a des personnes, soit les membres du personnel, soit des membres de la Paroisse bénévoles qui s’en occupent en semaine, le soir et en fin de semaine, le fardeau retombe sur la personne qui est là, c’est-à-dire le curé.
Je n’ai pas à me préoccuper du financement d’un domicile familial, mais je n’ai pas non plus l’asile que fournit une résidence personnelle, et je dois composer avec les inconvénients certains de devoir demeurer au lieu de mon travail. Je ne peux jamais m’en éloigner sauf en le quittant, mais en quittant par le fait même mon seul chez moi. S’il y a des prêtres qui ont fait le choix de se procurer et de demeurer dans leur propre chez eux – maison, condo, appartement – c’est souvent avec l’aide de leur famille, avec un emploi plus rémunérateur qu’en paroisse, ou un emploi supplémentaire. Je n’ai jamais été en mesure de me payer une résidence.
Les gens en ville peuvent poser un choix sur leur mode de transport, soit en commun soit en se payant une voiture neuve ou usagée. En 27 ans je n’ai jamais eu le choix, devant toujours fournir une voiture pour mon travail, sans pour autant touchant quelque somme que ce soit pour compenser les dépenses occasionnées par l’opération d’un véhicule. La seule compensation a été de pouvoir jouïr du remboursement d’une fraction de ces dépenses par mon rapport d’impôt annuel. Pour ce qui est des revenus, toute personne qui travaille en Église – clergé ou laïcat – doit composer avec un salaire beaucoup moindre de ce que cette même personne pourrait toucher sur le marché du travail. Quand j’ai travaillé brièvement en milieu de la santé le salaire et les bénéfices valaient le double de ce qui est couramment offert en paroisse.
Le fait de ne pas avoir une épouse ni mes propres enfants semble me libérer de tous les drames quotidiens qu’ont à vivre et parfois subir les gens mariés. Le curé que je suis n’échappe en rien pour autant toute l’intensité des drames de la vie familiale. Au contraire, si vérité doit être dite, le curé est appelé à vivre une plus grande variété et quantité de drames humains, et beaucoup plus rapidement. À tout instant je suis appelé à y plonger entièrement sans souci pour mon propre confort ; afin de pouvoir être pour chacun de ces gens le pasteur, le père spirituel dont ils ont besoin et auquel ils sont en droit de s’attendre, compte tenu de l’amour que Jésus leur promet et leur offre dans la personne du prêtre.
À bien y penser, il serait tout à fait inutile de comparer la vie de personne mariée et du parent à celle du prêtre et du curé. Inutile également de tenter d’y voir une compétition quelconque pour la sympathie ou l’appréciation de la société ou des gens, ni au chapitre de ce que chaque personne doit y investir pour satisfaire aux attentes des gens qu’on prend à charge.
Les deux modes de vie sont à vrai dire et en toute vérité complémentaires, l’un enrichissant l’autre, et les deux enrichissant la société toute entière. On ne trouve pas plus de refuge dans la vie de célibataire consacré que dans la vie mariée et parentale. Il faut être une personne humaine qui n’a pas froid aux yeux pour tenter l’une aussi bien que l’autre. On ne réussit pas plus à l’une qu’à l’autre sans y mettre le plein prix de l’engagement total et entier de tout son être, de tout son cœur, de toutes ses forces et de toute son énergie, de toute son âme, et de toute sa destinée.
On ne vie pas une vie humaine à moitié – on la vie à plein ou pas du tout – on devient une personne pleinement humaine justement dans le vif de l’action qui exige d’un moment à l’autre, à la journée et à la semaine longue, et pour toute sa vie un engagement total. C’est précisément le prix très élevé de cet engagement continu qui fait de la vie aussi bien pour le célibataire consacré et le pasteur que pour l’époux et l’épouse et le parent une si grande aventure, et une aventure qui fait développer en nous tout le potentiel qui autrement demeurerait au sec mais sans son déploiement vital. Nous serions alors ambulants mais morts, sans vie, comme des graines jamais jetées en terre.
Puisse l’Esprit Saint de Dieu raviver en nous tous le feu premier de notre choix de jeune adulte de vivre pleinement notre vie. Que l’Esprit Saint de Dieu mette au cœur et à l’esprit de chacun et chacune de nos jeunes le goût de vivre la grande aventure humaine qui ne peut passer que par une vie d’engagement au service des autres par le renoncement de son propre confort et de ses propres préférences dans le très concret quotidien de la vie de tous les jours en compagnie de toutes ces personnes que le Bon Dieu veut bien nous confier.
Ce n’est pas que le renoncement de soi nous définit une vie sans plaisir, terne et sans joie. Au contraire, le renoncement de soi est la monnaie quotidienne sans quoi notre amour ne peut être à la fois purifié et dépouillé de tout ce qui cherche à prendre et à conserver pour soi ; afin que notre amour connaisse une maturité, une croissance, et une expansion apte à porter du fruit qui donne vie et joie à tout venant – commençant avec les personnes dont nous sommes responsables – et à la fois nous rend la satisfaction et la joie d’un travail bien fait et d’un chef d’œuvre d’amour vivifiant.

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Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

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© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
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vendredi 23 octobre 2009

Le péché contre l'Esprit Saint

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À cette question ce soir, j'ai répondu qu'il s'agit du contraire de la crainte de Dieu. Quand nous aimons vraiment quelqu'un, une personne humaine, on craint de les offenser.  Il en va de même pour Dieu, les personnes divines du Père, du Fils Jésus, et de l'Esprit Saint. Si on les connait suffisamment pour avoir de la gratitude et plus encore les aimer, alors on craint de les offenser.

Le péché contre l'Esprit Saint est en quelque sorte un tel mépris pour Dieu - soit qu'Il existe mais qu'on n'aime pas sa manière de faire les choses, soit qu'Il n'existe pas du tout à nos yeux - qu'Il est en quelque sorte impuissant à faire quoi que ce soit en nous.

Ce n'est pas que Dieu alors refuse de pardonner ou est incapable de pardonner. Quand le Fils dans son humanité, Jésus, a offert sa vie et répandu tout son sang sur le chemin et sur la croix, Dieu ne pouvait en faire plus. Il a tout donné en se donnant Lui-même. Le pardon de Dieu est donc disponible à tous, comme Dieu fait tomber la pluie sur les injustes comme sur les justes.

Celui qui pêche contre l'Esprit Saint rend le pardon de Jésus et donc de Dieu son Père inefficace pour lui. Si je refuse de pardonner quelqu'un, je ferme la porte de mon coeur. Une fois fermée, cette porte ne peut plus admettre non plus le pardon que j'aurais pu recevoir des autres ou de Dieu. Dieu ne s'impose pas à celui qui a endurci son coeur, mais Il continuera de chercher des moyens, de laisser les événements de la vie, pour briser ce coeur, de le pénétrer de sa miséricorde.

Il est possible à l'être humain de Lui résister jusqu'à la fin, et alors c'est l'enfer, autrement cet être misérable empoisonnerait même le Paradis et le transformerait en Enfers. Dieu ne peut le permettre en raison de son amour équitable pour tous.

Aussi, toute personne qui a du mépris pour l'Église, tout en croyant qu'il aime Dieu, se trompe sérieusement. Aussi justifiable qu'on peut le penser de mépriser l'Église, remplie comme elle est d'êtres humains pécheurs, elle demeure l'Épouse du Christ. Il l'a aimé jusqu'à verser son sang pour la purifier et la sauver et l'unir à Lui. Qui méprise l'Église Épouse du Christ méprise le Christ. Il a dit aux apôtres "Qui vous rejette me rejette, et il rejette Celui qui m'a envoyé." Il a aussi enseigné "Quoi que vous fassiez au plus petit de mes frères, vous le faites à moi."

Tout parent le comprends. Quand on fait du mal à ses enfants, ce mal nous fend le coeur. Il en est ainsi pour Dieu à l'égard de nous tous et chacun, chacune. Pécher ou blasphémer contre l'Esprit Saint c'est en effet rendre vain ou inefficace en soi-même le pardon de Dieu, le sang versé de Jésus, la puissance régénératrice de l'Amour de Dieu qu'est l'Esprit Saint. On offense l'Esprit Saint quand on refuse de Lui laisser faire ce qu'Il ou Elle veut faire en nous....

Voici encore quelques liens intéressants:

Le blasphème contre l'Esprit Saint - point de vue
Catholique chrétien....
Qu'est-ce que le "péché impardonnable?" - point de vue d'autres chrétiens....

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mardi 20 octobre 2009

Jésus marcha parmi nous pendant quelques heures en la personne du Cardinal Jean-Claude Turcotte

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Réflexion du Curé à l’ÉPP – Pastor’s Reflection to the PPT


Après la Consécration de l’Autel et de l’Église, où allons-nous ?

Now that our Altar and Church have been consecrated, where are we going?


La Consécration a été un moment marquant et déterminant pour moi, un moment décisif, et une grande et profonde grâce. At first, I was just overwhelmed by it all as the time of preparation gave way to the experience and the press of people, many of whom had the jitters and passed them on to me by asking me last minute questions. Si ce n’eut été du Cardinal, je n’aurais pas pensé à demander à Bishop Bob de faire sa part dans le texte et faire la bénédiction et l’envoi des enfants après le Notre Père.

Was it not amazing how the faithful who attended the Consecration Liturgy soaked up the Archbishop’s presence like people in the desert when they come upon fresh water in an oasis? Naturally, as I explained to a number of parishioners – I will write a reflection on this for either the website or bulletin or both – Cardinal Turcotte is our Archbishop, our chief Pastor. He has what is called the fullness of the Sacrament of Holy Orders, ordained three times; deacon, priest, and bishop. In addition, he was personally chosen by Pope John Paul II to be our Archbishop and shepherd the Church of Montreal.

When an Archbishop walks among the people – especially if he is a humble man of prayer and conscientious in manifesting pastoral charity to all whom he meets – it is much as when the Pope walks among the people. These men, personally chosen by Jesus through no merit of their own, are the poor instruments Jesus is pleased to use in order to continue his walk among us until the end of time. That is why people – even atheists – inexplicably melt into tears when the Pope passes by them, and they feel compelled to follow him: Jesus has touched them as Elijah touched Elisha, as Jesus himself touched throngs of individuals as He walked the roads of Palestine. This is what Holy Orders is, in three degrees.

Il en va donc de même avec notre Archevêque, et bienheureux ceux et celles qui se sont déplacés pour le recevoir et participer à cette Liturgie Sacrée qu’il nous a fait la grâce de présider. Nous avons été touchés par Jésus Lui-même, qui en toute génération se donne du mal pour choisir de pauvres instruments humains pour en faire ses représentants, Lui l’Époux de son Épouse l’Église, que nous sommes tous ensemble. Naturellement, cela aide que Monsieur le Cardinal Jean-Claude fait des efforts pour correspondre à cet appel qu’il a reçu du Seigneur. Avant même de venir, il s’informe de nous, il relève tous ce qu’il a observé de nous au fil des ans, même à distance, et il a beaucoup prié pour nous. Donc, à son arrivé, il avait déjà été précédé par la grâce de la sollicitude du Seigneur pour nous.

It was his smile, his demeanour, his warmth in word and gesture – like waving to the children in the choir in front of him – that demonstrated his joy at being among us like an unspoken or non-verbal “word” expressing the truth of who we are, all together, in God’s eyes, the redeemed and beautiful Bride of Christ Jesus, his Beloved Son. These are only some of the reasons why we responded so readily to the presence and service of our dear Archbishop during the few hours he spent with us. In him, Jesus walked among us in a personal way for a few hours, despite – no I dare say precisely because of – the Cardinal’s human frailty, unique character, approaching age and fragility, in short, all that makes him so human and sympathetic.

En tant que communauté paroissiale de foi, nous avons été ravivés et rappelés à notre vocation de cellule de l’Église universelle, comme l’Église domestique qu’est toute famille, et renouvelés dans notre participation à la mission que Jésus avait été envoyé par le Père pour commencer et confier à des êtres pécheurs et fragiles, mais pardonnés, sauvés, relevés, transformés, et envoyés dans le monde. Relisez l’homélie de notre Archevêque sur mon site web ou celui de la Paroisse, et notez ses dernières paroles.

So as a Parish we have been refreshed and recalled to our vocation as a cell of the universal Church, like every family which is a domestic Church, and we have been also renewed in our participation in the mission which the Father sent Jesus to begin and entrust to sinful and fragile human beings, whom He forgave, saved, lifted up, transformed, and sent out into the world. Reread the Cardinal’s homily on my website or that of the Parish and note in particular his last words.

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dimanche 3 août 2008

JMJ08 à Sydney - un retour

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Bonjour. D'abord, voici les
textes principaux de notre Saint Père le Pape Benoît XVI qu'il a adressés aux pèlerins à cette 23e Journée Mondiale de la Jeunesse à Sydney en Australie.

Autres liens à ses ..
.homélies
   et à ses ...discours 

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samedi 21 juin 2008

Jours 5-6-7 - Ces derniers jours ont été un tourbillon de l'Esprit Saint...

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En attendant que je puisse bloguer ces derniers jours, vous pouvez aller voir mon
blog anglais, et vous pouvez aller entendre les catéchèses et témoignages remarquables de ce Congrès au site de l'Église du Québec..... Bonsoir, et que Dieu vous bénisse.

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vendredi 20 juin 2008

Jour 5 - Jésus vient nous chercher au plus profond de nos craintes, nous en retire, et satisfait notre faim à même l'amour de son Père.

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Quelle remarkable journée Eucharistique de Réconciliation.... Une belle journée mais qui a duré plus de 16 heures et il est maintenant passé minuit.... Nous venons de rentrer et j'ai pris une collation pour ensuite m'occuper des courriels. Maintenant je suis fatigué après notre marche de 3 heures dans une rare Procession Eucharistique - sans compter toute notre marche de la journée; alors je vais me coucher, et je bloguerai cette journée exquise le plus tôt possible..... Bonsoir, que Dieu vous bénisse.

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mercredi 18 juin 2008

Jour 4 - Quel est l'état de l'auberge de mon coeur?

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Un Congrès Eucharistique, tout comme une retraite, n'est pas tout simplement une question de trouver des trésors spirituels et de les ramener à la maison.... C'est vrai qu'il y a plein de trésors spirituels à découvrir, et que chacun peut nous changer, me transformer.... Mais voilà que le noeud, la clef, c'est justement la transformation que je vis ou que je rate de vivre....

Qu'est-ce qu'on fait quand on se trouve devant Jésus au Saint Sacrement? On peut dire des prières, certainement.... On peut lire la Bible.... On peut chanter et louanger le Seigneur, et il fait bon de le faire, surtout en compagnie des autres pèlerins, retraitants, congressistes.... Mais il y a plus à faire, parce que nous avons tous plus à devenir....

Aujourd'hui c'était mon tour à prendre conscience un peu plus de tout ce qu'il y a en moi. Avec les soirs tards et la fatigue accumulée que j'avais déjà avant de venir, il en fallait très peu pour que je me sente irrité. Les deux derniers matins, en raison de tout cela et de nuits trop courtes, je dus faire attendre mes passagers quelques 5 à 10 minutes. Ce matin ce sont eux qui m'ont fait attendre jusqu'à 15 minutes. C'était la revanche en quelque sorte, à mon tour de connaître une petite irritation et faire preuve de patience et gentillesse, sachant qu'il fallait à nouveau affronter la circulation dense du matin et arriver un peu en retard pour la prière du matin.

C'est alors que je me suis rappelé de l'enseignement de Catherine de Hueck Doherty, fondatrice de
Madonna House Apostolate à Combermere en Ontario. Catherine fut inspirée par la Sainte Vierge Marie qui avec Saint Joseph tint maison à Nazareth et éleva Jésus, Fils de Dieu et son fils aussi. Voyant les tâches quotidiennes faites certainement avec le plus grand amour que le monde ait jamais connu par Marie, Catherine tout en contemplant fut saisie de la réalisation que Marie devait aussi prendre conscience de toutes les autres mamans autour d'elle et dans le monde, et se sentant riche d'avoir pour fils Jésus, dut offrir ses efforts par amour à Dieu pour le bien de ces contemporaines....

Catherine appelait cette contemplation jumelée de prière d'intercession spontanée le devoir du moment. Non seulement nous faisons de notre mieux pour faire ce que nous croyons être la volonté de Dieu pour nous à tout moment, mais nous le faisons avec tout l'amour dont nous pouvons faire preuve, comme si nous le fassions pour Jésus Lui-même; car Il nous en a fait part dans cette parabole du grand roi qui vient rendre son jugement: tout ce que nous faisons pour le plus petit de ses frères, nous le faisons pour Lui. En plus, nous laissons l'Esprit Saint nous faire prendre conscience de tous nos frères et toutes nos soeurs par le monde entier qui ressentent des sentiments semblables ou expérimentent des épreuves semblables, et en ce moment-là nous faisons intercession pour eux, pour elles.

C'est un geste d'amour pur que de prier pour quelqu'un qu'on ne connait même pas, mais que Dieu connait et aime.... Ça a été une journée comme ça... pour penser aux autres, tout en réalisant à quel point j'ai besoin d'être sauvé par Jésus de mon égoïsme.... C'est alors qu'après avoir prié et somnolé dans la Chapelle d'Adoration Don de Dieu, on a demandé des prêtres pouvant confesser en anglais. Je me suis présenté et en fin de compte j'ai reçu deux pénitents francophones.... Jésus m'a montré à nouveau ce qu'Il se plait de faire en moi et par moi, et par le fait même me demanda de continuer de Lui faire confiance et Le laisser me travailler....

La grâce du Congrès, de la retraite que le Seigneur veut nous donner finit toujours par devenir une affaire personnelle. C'est encore une grâce de se laisser faire entre ses mains.... Pour en lire davantage sur l'approfondissement de notre amour pour Jésus jusque dans nos relations avec les autres, et si vous pouvez lire l'anglais, je vous invite à aller voir Fr. David May dans son article intitulée:
"Prayer at a Roadside Shrine."

Bonsoir, pèlerin, pèlerine de l'Absolu!

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