mercredi 26 mai 2010

Deux mamans ou deux papas - est-ce suffisant?

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


Voilà une question d'actualité mais aussi difficile d'approche. Pourquoi difficile vous me demandez? Je ne peux que vous dire que c'est mon expérience jusqu'à ce jour. Elle est surtout difficile en raison des sensibilités des gens qui y sont les premiers intéressés. On veut les appuyer même dans les désaccords, s'il y en a, mais on a l'impression qu'on a droit seulement à être d'accord. Les divergences ne sont pas permises.

Pourtant, entre amis et parents, on s'attendrait à pouvoir partager les uns avec les autres ses pensées aussi bien que ses sentiments et ses motivations, ses rêves, ses difficultés. Dans une perspective humaine on a beaucoup à apprendre les uns des autres, encore plus entre chrétiens. 

J'avais un ami proche que j'ai perdu lors de son décès l'an dernier. Il était de mon âge et il souffrit et mourut avant son temps. J'avais déjà perdu son amitié une dizaine d'années auparavant alors qu'il s'est déclaré gai, mais pas par ce simple fait. Je n'ai jamais cessé d'apprécier son amitié ni de vouloir lui être ami et frère. Lors de son annonce de cette nouvelle qu'il se considérait gai, je pensais que nous étions en conversation, mais il n'a pas toléré mes propos et s'en fut fini de notre amitié. J'avoue ne jamais avoir compris cette fermeture de la porte.

En rétrospective, il se peut qu'il ne sut séparer ma personne de mon rôle en tant que prêtre et représentant du Christ et de son Église. Je garde de souvenir d'avoir éprouvé de sa part une complète intolérance inexpliquée mais qui aurait pu être explicable. Toutefois, à bien y réfléchir, je crois que j'ai manqué à mon obligation à la charité. Trop accroché aux idées j'ai perdu de vue mon ami, le drame qu'il vivait, toute l'historique de sa vie et de sa quête pour le sens de sa vie, toutes les émotions autour de ses efforts de donner un sens à sa vie, et son grand besoin - que nous partageons tous - de connaître et d'être reconnu, d'aimer et d'être aimé.

Je demeurerai toujours reconnaissant envers mon ami, même si on a perdu l'amitié proche dont nous jouissions pendant quelques décennies, pour la leçon qu'il a su me faire. Depuis ce drame j'ai appris à faire la distinction entre les idées et les rapports que nous sommes appelés à avoir entre nous dans le respect et l'amour fraternel. Notre société moderne valorise la tolérance alors que Jésus nous appelle à la compréhension et à la charité.

Voilà un phénomène intéressant de notre culture et société toujours en évolution: le concept de la tolérance. On en parle beaucoup et il fait couler beaucoup d'encre et prend beaucoup de place dans la blogosphère, dans la société en général et dans la politique en particulier.

Ce que je regrette et redoute est que trop souvent la tolérance qu'on prône est une intolérance à l'inverse. C'est à dire qu'on veut que toute la société montre une acceptation inconditionnelle de telle perspective, de telle décision, mais cela implique un refus total de toute perspective contraire ou critique. C'est un refus catégorique au dialogue, et donc, un sérieux manque de respect et de charité. 

On ne tolère désormais aucune expression de désaccord, encore plus, on accuse d'intolérance toute expression d'une perspective différente. On sacrifie le dialogue pour y substituer un monologue, un genre de fascisme individuel ou collectif comme, par exemple, dans la pratique du lobbyisme, c'est à dire, l'imposition d'une idée ou d'une politique par la force des nombres ou du discours le plus aigu ou le plus fort. On accumule tous ceux qui sont en accord et on augmente les nombres avec tous ces gens qui sont familiers ou qui ont déjà un parti pris pour eux et n'osent pas les contredire, ne veulent pas offenser leurs sensibilités. 

Je me compte parmi ceux-ci. J'aime toujours mon ami décédé, et j'aime d'autres gens qui se disent lesbiennes ou gais. Je veux leur bonheur, et je le désire pour eux avec un amour intense et inchangeable, comme je suis persuadé que le Bon Dieu veut aussi leur bonheur et a mis tout en œuvre pour que nous y parvenions. L'enjeu n'est pas là, mais plutôt de notre ouverture à la connaissance du véritable chemin au bonheur, ou pour le dire autrement, notre ouverture à ce que Dieu nous en dit. Il reste qu'il ne me revient pas de juger de l'ouverture des autres à Dieu.

S'il y a un élément toujours présent en toute civilisation humaine - selon le récit de la Genèse - c'est bien le désir et l'audace de vouloir définir pour nous-même ce qu'est la nature humaine, quelle est notre destinée, et quel est le chemin de la vérité qui mène au bonheur authentique et durable. Nous voulons être indépendants pour pouvoir définir par nous-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal. Nous ne voulons pas être dirigés par quiconque. 

Sur cette question de couples gais ou lesbiennes qui désireraient avoir des enfants, il y aurait beaucoup à dire, mais il se peut que les intéressés ne sont pas toujours ouverts à quelque considération que ce soit qui ne représenterait pas un appui complet et inconditionnel d'un tel projet: à savoir l'élevage d'enfants sans la complémentarité d'une mère et d'un père.

Il est vrai qu'il y a désormais plein de maisonnées mono-parentales. Si ce qui est normal dans une société est la famille fondée sur l'amour fidèle, exclusif, et pour la vie entre un homme et une femme; quand l'un d'eux quitte l'autre et lui laisse la charge des enfants cela constitue alors une exception et probablement aussi un drame pour les personnes impliquées. Inutile de comparer deux femmes ou deux hommes qui veulent être parents ensemble aux foyers mono-parentaux. S'il y  comparaison à faire ce serait plutôt au foyer constitué par une mère et un père. On ne bâtit pas une société sur l'exception mais sur la norme, sur ce qui semble historiquement établi comme la norme pour le genre humain. 

Alors vient la question de l'origine de cette norme. Est-ce purement culturel, une pratique qu'on peut changer quand bon nous semble comme on change de mode? Je voudrais éviter l'arrogance de nous considérer plus intelligents, "plus évolués" ou plus éclairés que les générations qui nous ont précédés depuis l'aube de l'humanité. Depuis toujours il y a eu des personnes, des parents, et des familles remarquables. L'inclinaison ou la préférence personnelle sont-elles les facteurs déterminants? Il n'y va pas seulement de la nature de la relation entre les adultes qui deviennent par choix ou par accidents parents, ni non plus de leur seul volonté, mais aussi du bien de l'enfant et en l’occurrence des enfants accueillis par ces parents. 

L'enfant qu'a-t-il besoin pour croître et devenir une personne humaine autonome de la conception à l'âge adulte? Voilà une question essentielle. Jusqu'à récemment les professionnels des sciences sociales s'en sont donné à cœur joie dans des études innombrables de l'apport de la femme, de la mère, à son enfant. Il y avait entre eux comme un pris pour acquis que l'homme, le père, ne contribuait que son ADN. 

Tel n'est plus le cas. Les études qu'on a commencé à faire depuis une décennie ou deux indiquent fortement que l'homme, le père, fait une contribution tout aussi importante - quoique différente - à la formation de la jeune personne humaine - et du garçon et de la fille - que leur mère. Il s'agit toujours d'une question de complémentarité. 

Qui suis-je alors, moi prêtre, pour me prononcer sur ces questions? J'ai le même droit que tout membre de la famille, de tout ami, et la responsabilité de celui qui aime l'autre et veut son bien. Je reconnais volontiers la responsabilité de chaque personne de vivre sa vie, de discerner ses décisions à prendre, et de se conduire selon sa conscience et de ne pas négliger de former cette conscience avec toute l'ouverture possible à Dieu Créateur. 

Lorsqu'on me demande le Baptême pour son enfant, ces parents par ce fait même exprime leur ouverture au plan de Dieu Créateur pour leur bonheur, leur volonté de tout mettre en œuvre pour activer ce plan de Dieu dans leur propre vie, et de transmettre ces valeurs, cette ouverture, cette foi en le Dieu vivant, à leurs enfants. Donc, ils veulent que je scrute avec eux la Parole de Dieu pour une parole que le Seigneur veut bien leur adresser en cette occasion joyeuse de l'accueil d'un enfant et de son Baptême. 

J'ai donc à me réjouir avec eux, à encourager et fortifier leur désirs et dispositions à élever cet enfant devant Dieu et avec son aide, et aussi à les aider à se préparer à faire face à tous les obstacles déjà présents et à venir qui dans notre culture ont tendance à opposer la vie de couple et de famille, voir une vie naturelle et paisible. 

Quand le premier couple d'hommes gais ou femmes lesbiennes m'approchera pour baptiser leur enfant, soit adoptif, soit conçu de façon artificielle et moyennant la médiation d'un homme d'occasion, quelle sera ma réponse, et quels seront mes propos, comme on s'attendrait de tout pasteur? 

Comment pourrais-je passer sous silence le plan de Dieu que tout enfant ait et un père et une mère, afin de recevoir et d'apprendre des deux tout ce qu'il lui faudra pour croître et devenir une personne humaine et autonome devant Lui afin de pouvoir jouir de la liberté des enfants de Dieu? 

Il faut venir en aide à ces gens, comme à l'aide des parents seuls à élever leurs enfants, ayant été abandonnés par l'autre parent, pour quelque raison que ce soit. S'il est vrai que cela prend tout un village pour élever un enfant, il est tout aussi vrai qu'il faut une mère et un père pour constituer une famille. La relation de couple dans la danse entre la différence et la complémentarité de l'homme et la femme dans le mariage est voulue par Dieu.

Ce couple complémentaire fut créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, nous dit la Parole de Dieu au début du livre de la Genèse. Le simple fait que beaucoup de couples connaissent la défaillance dans leur relation de couple n'invalide pas pour autant le plan de Dieu pour notre bonheur ni la vitalité qu'Il a prévu dans ce couple homme/femme fait à son image et à sa ressemblance. 

C'est dans toute la dynamique de la différence qui appelle constamment et l'homme et la femme à faire place à l'autre et à une perspective et une façon de voir et de faire qui resteront toujours différentes, toujours autres, toujours en quelque sorte étrangères, qu'advient l'image vivante de Dieu dans le couple marié. Les enfants qui naissent ou qui sont adoptés dans l'enceinte de cette relation de couple homme/femme et père/mère sont accueillis dans un atmosphère et un foyer ou le renoncement de soi est ce qui exprime le mieux l'amour authentique de l'autre et qui se met au service du bien de l'autre. Il n'y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour la personne qu'on aime. 

Ce n'est pas que deux femmes ensembles ou deux hommes ensembles sont incapables de renoncement, et peut-être bien qu'elles ou ils pourraient montrer plus d'amour et de dévouement que certains couples homme/femme ou que le parent seul pour élever ses enfants, ayant été abandonné par l'autre parent. Toute personne humaine, quels que soient les circonstances, est capable d'amour et de dépassement de soi. Cependant, le besoin de tout enfant pour cette complémentarité de deux parents de sexe différent qui s'aiment et qui soient fidèles l'un à l'autre pour la vie demeure incontournable. 

Alors, comment partager ces pensées avec deux femmes ou deux hommes qui se sont portés acquéreurs d'un enfant? Comment faire place à la perspective de Dieu dans la vie humaine? Comment vivre pas seulement de notre propre volonté mais au contraire faire place à une volonté plus grande, plus sage, plus généreuse que la nôtre? Je ne vois pas de solutions toute faite. S'il y a possibilité de vrai dialogue, alors tout devient possible, ou presque.

S'il n'y a pas possibilité de dialogue, ou si on invalide au départ la révélation judéo-chrétienne, alors on refuse la parole à Dieu lui-même, et on écrit une nouvelle anthropologie à sa propre image et à sa propre ressemblance, et non plus à celle du Créateur. Les gens sont libre en tout temps de le faire, et Dieu lui-même n'oppose pas notre liberté de décider et d'agir. Cependant, Il ne nous épargne pas non plus des conséquences de nos décision et de nos actes. En vue de notre bonheur Il souhaite nous épargner de souffrir, nous et nos enfants, en nous proposant son propre plan pour notre bonheur. 

La condition homosexuelle est-elle vraiment aussi fixe qu'on le prétend? C'est certain que plus on met en pratique une façon de vivre, plus elle devient normative pour soi. Il y a d'autres orientations de l'esprit humain que nous ne sommes pas prêts à appuyer ni accepter. Il y a aussi certainement des façons de porter de telles orientations sans pour autant en faire une vie en contestation, mais en trouvant en Dieu les assises pour un équilibre de vie qui se situe fermement dans l'appel et le plan de Dieu. 

Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité à notre époque il existe un lobbyisme qui cherche depuis plusieurs décennies à établir la légitimité de la pratique homosexuelle à même titre que le mariage d'un homme et d'une femme. Avec le temps, il y en aura peut-être qui chercheront même à abolir le couple de la Genèse. Chose certaine, avec l'influence partout présente du lobbyisme gai, il n'est presque plus possible de tenir le discours judéo-chrétien sur le mariage ou de parler du bien de l'enfant, sans donner aux intéressés l'impression qu'on les condamne ou qu'on est intolérant de leur option. 

Ce n'est pas vrai. Si nous ne sommes pas libres de contribuer de telles pensées dans un dialogue ouvert, alors c'est qu'ils ne veulent aucunement le dialogue, mais uniquement l'approbation inconditionnel. Je respecte leur liberté humaine et la responsabilité avec laquelle ils prennent de telles décisions, mais je réserve mon droit d'être en désaccord, et s'ils viennent me voir en tant que prêtre pour recevoir ce que l'Église Catholique a toujours fait par souci de fidélité à son Seigneur, alors il sera mon devoir de leur en faire part.

Le rôle de prêtre n'est pas d'atténuer les exigences de la Parole de Dieu, mais de marcher avec les autres croyants et les aider à entendre et accueillir cette Parole de Dieu et trouver la force dans l'amour de Dieu exprimé en Jésus de le suivre et de vivre volontiers les renoncements nécessaires pour suivre Jésus et connaître la profondeur de l'amour de Dieu et jouir de son désir de nous accorder le bonheur ici-bas et aussi dans l'éternité. 

On n'accepte pas beaucoup aujourd'hui d'entendre parler du péché originel, mais il suffit de dire que l'être humain demeure frustré dans son désir de bonheur pour la simple raison de nos inclinaisons à l'égoïsme. Pour vivre vraiment un amour désintéressé de l'autre, cela entraîne nécessairement un renoncement constant de mes propres désirs et inclinaisons.... La maturité implique une personne capable de s'oublier dans le service fidèle de l'autre. 

D'ailleurs, il n'est pas possible d'être chrétien sans retenir par une discipline libre et personnelle toute orientation humaine qui nous entraînerait à l'encontre de la volonté de Dieu. Jésus nous a bien averti qu'il n'est pas possible de Le suivre sans accepter de porter sa croix, c'est à dire sans accepter de priver de notre attention toute inclinaison qui nous détournerait de la volonté de Dieu telle qu'Il nous la fait connaître dans sa Parole inspirée et dans la Personne de son Fils Jésus. 

Ceci étant dit, il reste que l'intention manifeste du Créateur est de respecter la liberté de chaque personne humaine, tout en nous interpellant pour entendre et considérer sa révélation, faire de la place à son enseignement, et faire de notre mieux pour suivre ses instructions afin de pouvoir jouir de la vie qu'Il nous offre en abondance. 

Face à de tels changements sociaux et compte tenu des grandes divergences entre nous, cette réflexion n'est qu'une pauvre expression du défi qui est le nôtre en ces jours. Nous devons à tout prix éviter de nous échapper à la première exigence de la part de notre Créateur: l'amour véritable du prochain. Nul ne peut prétendre vivre la vie d'un autre ou pour un autre, ni juger les intentions ou les dispositions intérieures de l'autre. Nul hormis Dieu Lui-même, Être divin et tout Autre, est compétent pour juger toute personne humaine; donc à Lui le jugement. Pour notre part, à nous de nous aimer les uns les autres, et pour ma part, à moi de faire tout mon possible d'être et d'agir en bon berger comme l'Unique Bon Berger et selon son exemple et son commandement.

"Dieu, Toi qui aime tous tes enfants, aide-nous à bien savoir les accompagner, les guider, les aider à entendre ta parole d'amour et de sagesse pour leurs vies, et donne-leur la grâce d'ouverture à ton plan pour notre bonheur, une perspective qui est beaucoup plus large et plus sage, plus aimante et plus généreuse que la nôtre, en Jésus ton Fils, notre Seigneur."

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

lundi 5 avril 2010

Être prêtre est-ce une évasion de responsabilités et de la vie?

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


On m’a dit récemment que je vis parfois dans un monde complètement différent de celui dans lequel vivent les gens ordinaires, ceux qui ont des familles, ont une job avec un boss que trop souvent ils n’aiment pas – ni la boss ni la job – et se sentent donc quincés entre les responsabilités et sont en quête d’un peu d’appréciation, de respect, et d’amour pour qui ils ou elles sont et non juste pour ce qu’elles ou qu’ils peuvent faire pour les autres.
En tant que prêtre je n’ai pas à m’occuper d’une famille tous les jours de l’année sans répit. C’est vrai, quoi que je participe à m’occuper avec ma sœur de nos parents âgés. Toutefois, si je n’ai pas ma propre famille – épouse et enfants – dont m’occuper tous les jours, j’ai néanmoins tous les membres de la famille ecclésiale, qui se nombrent dans les presque 2,000 qui viennent au moins une fois par mois à l’église en raison d’environ 1200 chaque dimanche. À tout moment les unes, les uns ou les autres viennent jaser ou demander un service quelconque. Parfois il y a les urgences.
Je n’ai pas à parcourir plein d’activités avec mes propres enfants, mais j’ai tous les soirs de la semaine des rencontres d’équipes, de conseils, et groupes, ou des rendez-vous divers. Toutes ces rencontres nécessitent un temps de préparation et un autre temps de suivis. J’ai à garder à l’esprit toutes les questions soulevées en ces réunions et le poids de responsabilité pour le progrès de ces questions et de la bonne marche de la vie de la communauté de foi qui se rassemble ici.
Il est vrai que je n’ai pas à préparer mes propres repas, sauf le déjeuner, et je n’ai qu’à manger le dîner qui m’est servi du lundi au vendredi, et me faire réchauffer les autres repas, à part les congés et absences de la ménagère qui nous sert aussi de cuisinière. Par contre, j’ai à préparer et à servir à la communauté de foi les repas spirituels des Messes que j’ai à présider en semaine et chaque fin de semaine ainsi que les homélies que j’ai à leur livrer.
Chacune des 4 liturgies le dimanche ne dure qu’une heure ou plus et en semaine moins d’une heure, sans compter funérailles et mariages. Cet effort me coûte cher d’énergie psychique, émotive, et même physique. Ce n’est pas pour moi l’expérience agréable ou reposante que peuvent en faire les fidèles. Si les jeunes parents ont à s’occuper de leurs jeunes enfants durant la Messe, pour ma part j’ai à m’occuper de tous ces gens, jeunes, enfants, et adultes qui participent à confectionner chaque Messe et qui ont besoin de se faire orchestrer et de recevoir une formation continue.
Si les époux et parents doivent en fin de semaine faire les emplettes et plein de commissions pour la bonne marche de leur foyer et de leur famille, pour ma part je n’ai que 36 heures de congé par semaine, quand cette journée n’est pas interrompue par les funérailles. Je dois y trouver le temps de m’occuper de toutes mes affaires personnelles et familiales.
Il est tout aussi vrai que je ne lave pas ma propre toilette et ne fais pas ma propre lessive, sauf durant les congés ou absences de la ménagère. Toutefois, j’ai à porter et partager le fardeau de la bonne marche et administration des immeubles, des équipements, des accessoires, de la sécurité, de l’entretien, et des moyens de communication de la Paroisse. Même s’il y a des personnes, soit les membres du personnel, soit des membres de la Paroisse bénévoles qui s’en occupent en semaine, le soir et en fin de semaine, le fardeau retombe sur la personne qui est là, c’est-à-dire le curé.
Je n’ai pas à me préoccuper du financement d’un domicile familial, mais je n’ai pas non plus l’asile que fournit une résidence personnelle, et je dois composer avec les inconvénients certains de devoir demeurer au lieu de mon travail. Je ne peux jamais m’en éloigner sauf en le quittant, mais en quittant par le fait même mon seul chez moi. S’il y a des prêtres qui ont fait le choix de se procurer et de demeurer dans leur propre chez eux – maison, condo, appartement – c’est souvent avec l’aide de leur famille, avec un emploi plus rémunérateur qu’en paroisse, ou un emploi supplémentaire. Je n’ai jamais été en mesure de me payer une résidence.
Les gens en ville peuvent poser un choix sur leur mode de transport, soit en commun soit en se payant une voiture neuve ou usagée. En 27 ans je n’ai jamais eu le choix, devant toujours fournir une voiture pour mon travail, sans pour autant touchant quelque somme que ce soit pour compenser les dépenses occasionnées par l’opération d’un véhicule. La seule compensation a été de pouvoir jouïr du remboursement d’une fraction de ces dépenses par mon rapport d’impôt annuel. Pour ce qui est des revenus, toute personne qui travaille en Église – clergé ou laïcat – doit composer avec un salaire beaucoup moindre de ce que cette même personne pourrait toucher sur le marché du travail. Quand j’ai travaillé brièvement en milieu de la santé le salaire et les bénéfices valaient le double de ce qui est couramment offert en paroisse.
Le fait de ne pas avoir une épouse ni mes propres enfants semble me libérer de tous les drames quotidiens qu’ont à vivre et parfois subir les gens mariés. Le curé que je suis n’échappe en rien pour autant toute l’intensité des drames de la vie familiale. Au contraire, si vérité doit être dite, le curé est appelé à vivre une plus grande variété et quantité de drames humains, et beaucoup plus rapidement. À tout instant je suis appelé à y plonger entièrement sans souci pour mon propre confort ; afin de pouvoir être pour chacun de ces gens le pasteur, le père spirituel dont ils ont besoin et auquel ils sont en droit de s’attendre, compte tenu de l’amour que Jésus leur promet et leur offre dans la personne du prêtre.
À bien y penser, il serait tout à fait inutile de comparer la vie de personne mariée et du parent à celle du prêtre et du curé. Inutile également de tenter d’y voir une compétition quelconque pour la sympathie ou l’appréciation de la société ou des gens, ni au chapitre de ce que chaque personne doit y investir pour satisfaire aux attentes des gens qu’on prend à charge.
Les deux modes de vie sont à vrai dire et en toute vérité complémentaires, l’un enrichissant l’autre, et les deux enrichissant la société toute entière. On ne trouve pas plus de refuge dans la vie de célibataire consacré que dans la vie mariée et parentale. Il faut être une personne humaine qui n’a pas froid aux yeux pour tenter l’une aussi bien que l’autre. On ne réussit pas plus à l’une qu’à l’autre sans y mettre le plein prix de l’engagement total et entier de tout son être, de tout son cœur, de toutes ses forces et de toute son énergie, de toute son âme, et de toute sa destinée.
On ne vie pas une vie humaine à moitié – on la vie à plein ou pas du tout – on devient une personne pleinement humaine justement dans le vif de l’action qui exige d’un moment à l’autre, à la journée et à la semaine longue, et pour toute sa vie un engagement total. C’est précisément le prix très élevé de cet engagement continu qui fait de la vie aussi bien pour le célibataire consacré et le pasteur que pour l’époux et l’épouse et le parent une si grande aventure, et une aventure qui fait développer en nous tout le potentiel qui autrement demeurerait au sec mais sans son déploiement vital. Nous serions alors ambulants mais morts, sans vie, comme des graines jamais jetées en terre.
Puisse l’Esprit Saint de Dieu raviver en nous tous le feu premier de notre choix de jeune adulte de vivre pleinement notre vie. Que l’Esprit Saint de Dieu mette au cœur et à l’esprit de chacun et chacune de nos jeunes le goût de vivre la grande aventure humaine qui ne peut passer que par une vie d’engagement au service des autres par le renoncement de son propre confort et de ses propres préférences dans le très concret quotidien de la vie de tous les jours en compagnie de toutes ces personnes que le Bon Dieu veut bien nous confier.
Ce n’est pas que le renoncement de soi nous définit une vie sans plaisir, terne et sans joie. Au contraire, le renoncement de soi est la monnaie quotidienne sans quoi notre amour ne peut être à la fois purifié et dépouillé de tout ce qui cherche à prendre et à conserver pour soi ; afin que notre amour connaisse une maturité, une croissance, et une expansion apte à porter du fruit qui donne vie et joie à tout venant – commençant avec les personnes dont nous sommes responsables – et à la fois nous rend la satisfaction et la joie d’un travail bien fait et d’un chef d’œuvre d’amour vivifiant.

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

vendredi 23 octobre 2009

Le péché contre l'Esprit Saint

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


À cette question ce soir, j'ai répondu qu'il s'agit du contraire de la crainte de Dieu. Quand nous aimons vraiment quelqu'un, une personne humaine, on craint de les offenser.  Il en va de même pour Dieu, les personnes divines du Père, du Fils Jésus, et de l'Esprit Saint. Si on les connait suffisamment pour avoir de la gratitude et plus encore les aimer, alors on craint de les offenser.

Le péché contre l'Esprit Saint est en quelque sorte un tel mépris pour Dieu - soit qu'Il existe mais qu'on n'aime pas sa manière de faire les choses, soit qu'Il n'existe pas du tout à nos yeux - qu'Il est en quelque sorte impuissant à faire quoi que ce soit en nous.

Ce n'est pas que Dieu alors refuse de pardonner ou est incapable de pardonner. Quand le Fils dans son humanité, Jésus, a offert sa vie et répandu tout son sang sur le chemin et sur la croix, Dieu ne pouvait en faire plus. Il a tout donné en se donnant Lui-même. Le pardon de Dieu est donc disponible à tous, comme Dieu fait tomber la pluie sur les injustes comme sur les justes.

Celui qui pêche contre l'Esprit Saint rend le pardon de Jésus et donc de Dieu son Père inefficace pour lui. Si je refuse de pardonner quelqu'un, je ferme la porte de mon coeur. Une fois fermée, cette porte ne peut plus admettre non plus le pardon que j'aurais pu recevoir des autres ou de Dieu. Dieu ne s'impose pas à celui qui a endurci son coeur, mais Il continuera de chercher des moyens, de laisser les événements de la vie, pour briser ce coeur, de le pénétrer de sa miséricorde.

Il est possible à l'être humain de Lui résister jusqu'à la fin, et alors c'est l'enfer, autrement cet être misérable empoisonnerait même le Paradis et le transformerait en Enfers. Dieu ne peut le permettre en raison de son amour équitable pour tous.

Aussi, toute personne qui a du mépris pour l'Église, tout en croyant qu'il aime Dieu, se trompe sérieusement. Aussi justifiable qu'on peut le penser de mépriser l'Église, remplie comme elle est d'êtres humains pécheurs, elle demeure l'Épouse du Christ. Il l'a aimé jusqu'à verser son sang pour la purifier et la sauver et l'unir à Lui. Qui méprise l'Église Épouse du Christ méprise le Christ. Il a dit aux apôtres "Qui vous rejette me rejette, et il rejette Celui qui m'a envoyé." Il a aussi enseigné "Quoi que vous fassiez au plus petit de mes frères, vous le faites à moi."

Tout parent le comprends. Quand on fait du mal à ses enfants, ce mal nous fend le coeur. Il en est ainsi pour Dieu à l'égard de nous tous et chacun, chacune. Pécher ou blasphémer contre l'Esprit Saint c'est en effet rendre vain ou inefficace en soi-même le pardon de Dieu, le sang versé de Jésus, la puissance régénératrice de l'Amour de Dieu qu'est l'Esprit Saint. On offense l'Esprit Saint quand on refuse de Lui laisser faire ce qu'Il ou Elle veut faire en nous....

Voici encore quelques liens intéressants:

Le blasphème contre l'Esprit Saint - point de vue
Catholique chrétien....
Qu'est-ce que le "péché impardonnable?" - point de vue d'autres chrétiens....

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

mardi 20 octobre 2009

Jésus marcha parmi nous pendant quelques heures en la personne du Cardinal Jean-Claude Turcotte

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


Réflexion du Curé à l’ÉPP – Pastor’s Reflection to the PPT


Après la Consécration de l’Autel et de l’Église, où allons-nous ?

Now that our Altar and Church have been consecrated, where are we going?


La Consécration a été un moment marquant et déterminant pour moi, un moment décisif, et une grande et profonde grâce. At first, I was just overwhelmed by it all as the time of preparation gave way to the experience and the press of people, many of whom had the jitters and passed them on to me by asking me last minute questions. Si ce n’eut été du Cardinal, je n’aurais pas pensé à demander à Bishop Bob de faire sa part dans le texte et faire la bénédiction et l’envoi des enfants après le Notre Père.

Was it not amazing how the faithful who attended the Consecration Liturgy soaked up the Archbishop’s presence like people in the desert when they come upon fresh water in an oasis? Naturally, as I explained to a number of parishioners – I will write a reflection on this for either the website or bulletin or both – Cardinal Turcotte is our Archbishop, our chief Pastor. He has what is called the fullness of the Sacrament of Holy Orders, ordained three times; deacon, priest, and bishop. In addition, he was personally chosen by Pope John Paul II to be our Archbishop and shepherd the Church of Montreal.

When an Archbishop walks among the people – especially if he is a humble man of prayer and conscientious in manifesting pastoral charity to all whom he meets – it is much as when the Pope walks among the people. These men, personally chosen by Jesus through no merit of their own, are the poor instruments Jesus is pleased to use in order to continue his walk among us until the end of time. That is why people – even atheists – inexplicably melt into tears when the Pope passes by them, and they feel compelled to follow him: Jesus has touched them as Elijah touched Elisha, as Jesus himself touched throngs of individuals as He walked the roads of Palestine. This is what Holy Orders is, in three degrees.

Il en va donc de même avec notre Archevêque, et bienheureux ceux et celles qui se sont déplacés pour le recevoir et participer à cette Liturgie Sacrée qu’il nous a fait la grâce de présider. Nous avons été touchés par Jésus Lui-même, qui en toute génération se donne du mal pour choisir de pauvres instruments humains pour en faire ses représentants, Lui l’Époux de son Épouse l’Église, que nous sommes tous ensemble. Naturellement, cela aide que Monsieur le Cardinal Jean-Claude fait des efforts pour correspondre à cet appel qu’il a reçu du Seigneur. Avant même de venir, il s’informe de nous, il relève tous ce qu’il a observé de nous au fil des ans, même à distance, et il a beaucoup prié pour nous. Donc, à son arrivé, il avait déjà été précédé par la grâce de la sollicitude du Seigneur pour nous.

It was his smile, his demeanour, his warmth in word and gesture – like waving to the children in the choir in front of him – that demonstrated his joy at being among us like an unspoken or non-verbal “word” expressing the truth of who we are, all together, in God’s eyes, the redeemed and beautiful Bride of Christ Jesus, his Beloved Son. These are only some of the reasons why we responded so readily to the presence and service of our dear Archbishop during the few hours he spent with us. In him, Jesus walked among us in a personal way for a few hours, despite – no I dare say precisely because of – the Cardinal’s human frailty, unique character, approaching age and fragility, in short, all that makes him so human and sympathetic.

En tant que communauté paroissiale de foi, nous avons été ravivés et rappelés à notre vocation de cellule de l’Église universelle, comme l’Église domestique qu’est toute famille, et renouvelés dans notre participation à la mission que Jésus avait été envoyé par le Père pour commencer et confier à des êtres pécheurs et fragiles, mais pardonnés, sauvés, relevés, transformés, et envoyés dans le monde. Relisez l’homélie de notre Archevêque sur mon site web ou celui de la Paroisse, et notez ses dernières paroles.

So as a Parish we have been refreshed and recalled to our vocation as a cell of the universal Church, like every family which is a domestic Church, and we have been also renewed in our participation in the mission which the Father sent Jesus to begin and entrust to sinful and fragile human beings, whom He forgave, saved, lifted up, transformed, and sent out into the world. Reread the Cardinal’s homily on my website or that of the Parish and note in particular his last words.

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

dimanche 3 août 2008

JMJ08 à Sydney - un retour

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


Bonjour. D'abord, voici les
textes principaux de notre Saint Père le Pape Benoît XVI qu'il a adressés aux pèlerins à cette 23e Journée Mondiale de la Jeunesse à Sydney en Australie.

Autres liens à ses ..
.homélies
   et à ses ...discours 

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

samedi 21 juin 2008

Jours 5-6-7 - Ces derniers jours ont été un tourbillon de l'Esprit Saint...

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


En attendant que je puisse bloguer ces derniers jours, vous pouvez aller voir mon
blog anglais, et vous pouvez aller entendre les catéchèses et témoignages remarquables de ce Congrès au site de l'Église du Québec..... Bonsoir, et que Dieu vous bénisse.

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

vendredi 20 juin 2008

Jour 5 - Jésus vient nous chercher au plus profond de nos craintes, nous en retire, et satisfait notre faim à même l'amour de son Père.

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


Quelle remarkable journée Eucharistique de Réconciliation.... Une belle journée mais qui a duré plus de 16 heures et il est maintenant passé minuit.... Nous venons de rentrer et j'ai pris une collation pour ensuite m'occuper des courriels. Maintenant je suis fatigué après notre marche de 3 heures dans une rare Procession Eucharistique - sans compter toute notre marche de la journée; alors je vais me coucher, et je bloguerai cette journée exquise le plus tôt possible..... Bonsoir, que Dieu vous bénisse.

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

mercredi 18 juin 2008

Jour 4 - Quel est l'état de l'auberge de mon coeur?

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


Un Congrès Eucharistique, tout comme une retraite, n'est pas tout simplement une question de trouver des trésors spirituels et de les ramener à la maison.... C'est vrai qu'il y a plein de trésors spirituels à découvrir, et que chacun peut nous changer, me transformer.... Mais voilà que le noeud, la clef, c'est justement la transformation que je vis ou que je rate de vivre....

Qu'est-ce qu'on fait quand on se trouve devant Jésus au Saint Sacrement? On peut dire des prières, certainement.... On peut lire la Bible.... On peut chanter et louanger le Seigneur, et il fait bon de le faire, surtout en compagnie des autres pèlerins, retraitants, congressistes.... Mais il y a plus à faire, parce que nous avons tous plus à devenir....

Aujourd'hui c'était mon tour à prendre conscience un peu plus de tout ce qu'il y a en moi. Avec les soirs tards et la fatigue accumulée que j'avais déjà avant de venir, il en fallait très peu pour que je me sente irrité. Les deux derniers matins, en raison de tout cela et de nuits trop courtes, je dus faire attendre mes passagers quelques 5 à 10 minutes. Ce matin ce sont eux qui m'ont fait attendre jusqu'à 15 minutes. C'était la revanche en quelque sorte, à mon tour de connaître une petite irritation et faire preuve de patience et gentillesse, sachant qu'il fallait à nouveau affronter la circulation dense du matin et arriver un peu en retard pour la prière du matin.

C'est alors que je me suis rappelé de l'enseignement de Catherine de Hueck Doherty, fondatrice de
Madonna House Apostolate à Combermere en Ontario. Catherine fut inspirée par la Sainte Vierge Marie qui avec Saint Joseph tint maison à Nazareth et éleva Jésus, Fils de Dieu et son fils aussi. Voyant les tâches quotidiennes faites certainement avec le plus grand amour que le monde ait jamais connu par Marie, Catherine tout en contemplant fut saisie de la réalisation que Marie devait aussi prendre conscience de toutes les autres mamans autour d'elle et dans le monde, et se sentant riche d'avoir pour fils Jésus, dut offrir ses efforts par amour à Dieu pour le bien de ces contemporaines....

Catherine appelait cette contemplation jumelée de prière d'intercession spontanée le devoir du moment. Non seulement nous faisons de notre mieux pour faire ce que nous croyons être la volonté de Dieu pour nous à tout moment, mais nous le faisons avec tout l'amour dont nous pouvons faire preuve, comme si nous le fassions pour Jésus Lui-même; car Il nous en a fait part dans cette parabole du grand roi qui vient rendre son jugement: tout ce que nous faisons pour le plus petit de ses frères, nous le faisons pour Lui. En plus, nous laissons l'Esprit Saint nous faire prendre conscience de tous nos frères et toutes nos soeurs par le monde entier qui ressentent des sentiments semblables ou expérimentent des épreuves semblables, et en ce moment-là nous faisons intercession pour eux, pour elles.

C'est un geste d'amour pur que de prier pour quelqu'un qu'on ne connait même pas, mais que Dieu connait et aime.... Ça a été une journée comme ça... pour penser aux autres, tout en réalisant à quel point j'ai besoin d'être sauvé par Jésus de mon égoïsme.... C'est alors qu'après avoir prié et somnolé dans la Chapelle d'Adoration Don de Dieu, on a demandé des prêtres pouvant confesser en anglais. Je me suis présenté et en fin de compte j'ai reçu deux pénitents francophones.... Jésus m'a montré à nouveau ce qu'Il se plait de faire en moi et par moi, et par le fait même me demanda de continuer de Lui faire confiance et Le laisser me travailler....

La grâce du Congrès, de la retraite que le Seigneur veut nous donner finit toujours par devenir une affaire personnelle. C'est encore une grâce de se laisser faire entre ses mains.... Pour en lire davantage sur l'approfondissement de notre amour pour Jésus jusque dans nos relations avec les autres, et si vous pouvez lire l'anglais, je vous invite à aller voir Fr. David May dans son article intitulée:
"Prayer at a Roadside Shrine."

Bonsoir, pèlerin, pèlerine de l'Absolu!

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

Jour 3 - Jésus veut rien de moins que notre transformation!

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


J'espère que vous avez pu aller voir et entendre un aperçu des conférenciers et témoins fabuleux que le Seigneur nous a servis comme à un grand banquet en ce Congrès Eucharistique International de Québec! L'expérience est intense, et suite à une année très occupée, je me sens fatigué, comme si la fatigue de toute l'année se faisait sentir.....

C'est ainsi que j'ai somnolé durant l'homélie de l'ancien secrétaire du Pape Jean Paul II, le Cardinal Stanislaw Dsiwisz. J'ai beaucoup aimé sa voix, et sa présidence de la Sainte Eucharistie. Après diner, je me suis rendu à ma voiture où j'ai pris une sieste. Ensuite j'ai prié et je me suis rendu à une conférence de fin d'après-midi en espagnol par un formateur d'évangélistes catholiques. En bref, il a très clairement démontré qu'il est impossible pour nous de faire d'autres disciples pour Jésus à moins d'être nous-mêmes ses disciples, des croyants qui se laissent former par Jésus, par sa main, comme le pain qu'Il offrit la nuit avant sa passion, comme l'argile dans les mains du potier.

Nous devons être amoureux de Jésus, être affamés de sa Parole, et de ne désirer que Lui, afin de ne pas succomber à tous les petits désirs qui en fin de compte ne sont qu'effémères.... Jésus offre de purifier les intentions de notre coeur, pour qu'il ne reste enfin que le même désir qui le conduisit à ne chercher qu'à faire la volonté de son Père.

Le suisse, Père Nicolas Buttet, fondateur de la Fraternité Eucharistein, nous a raconté plein de témoignages de jeunes qui ont connut une restoration remarquable aux pieds de Jésus dans le Saint Sacrement au Tabernacle. Comme un petit enfant lui dit, "Si on n'aime pas Jésus, on connait Dieu de travers." Il n'est pas possible de connaître Dieu sans l'aimer. Ce n'est que par l'amour qu'il est possible de vraiment connaître Dieu.

Jésus dans l'Hostie est nu comme Il était dans la crèche à sa naissance. Dans l'adoration eucharistique, Jésus nous reconstitut dans la foi, l'espérance, et la charité. Comme cette fille suicidaire qui décida de veiller devant Jésus au Tabernacle pendant neuf nuits. Elle n'avait aucun autre recours et était désespérée. Peu à peu, nuit après nuit, elle présentait ses plaies à Jésus, et Lui les pansait et la Vierge Marie la berçait, voilà l'impression qu'elle eût de ces veillées. À la fin, elle fut entièrement restaurée et elle bondit de ses ténèbres comme on bondit d'un tremplin.

Jésus nous offre la transfiguration dans l'amour de Dieu pour nous sauver de la défiguration de la vie de consommation. Voilà un nouveau signe des temps que Jésus accomplit: plein de jeunes souffrant un mal d'aimer et de vivre qui viennent à Jésus là où on fait l'adoration, et ils s'y mettent eux aussi pour découvrir que Jésus est vraiment là, les aimant, les guérissant. Il ne suffit pas de croire dans notre pensée en Jésus présent réellement dans le Saint Sacrement, il faut y aller Le rencontrer....

Vous pouvez lire davantage de mes impressions à mon
blog anglais.....

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +  

lundi 16 juin 2008

Jour no. 2 - La grâce d'un Congres Eucharistique c'est vraiment la rencontre de la Sainte Eucharistie, c'est-a-dire de Jésus Christ en Personne!

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------


La surprise du Congrès jusqu'à ce jour pour moi fut la découverte aujourd'hui que Jésus m'attendait.... Il n'y a pas de doute que tout est beau à ces congrès internationaux... vous n'avez qu'à voir un aperçu à la télé cette semaine. Ne perdez pas l'occasion de suivre un des principaux événements publics du Congrès.... Même à distance, le Seigneur se fera un plaisir de vous surprendre....

J'ai participé à tout ce matin: prière du matin, catéchèse majeure de l'Archevêque de Washington sur Jésus Eucharistie et le sens de ce qu'Il a fait et comment Il continue toujours de le faire en nous aujourd'hui.... suivi d'un témoignage par Jean Vanier.... Il est désolé et nous fait réaliser à quel point nous le sommes aussi que notre monde si compététif ne se rend pas compte des divisions que nous créons entre nous et les pauvres.

Pourtant, Jésus est venu offrir de combler nos manques d'être aimés et à aimer.... Toujours, nous avons plus ou moins besoin qu'une autre personne s'intéresse à nous afin de aider à nous faire valoir à nos propres yeux.... Nous avons tous besoin de la présence réelle d'une autre personne qui s'intéresse à moi. Étant désormais aimés de Jésus, Il veut nous rendre comme Lui avec la force de son amour pour nous, pour moi, me rendant capable et engagé de me rendre présent à une autre personne, à d'autres, afin d'être pour eux une présence réelle qui dit, "Allô. Je veux être ton ami. Je m'engage à être là pour toi."

La Messe du Cardinal Ouellet fut belle et touchante, même s'il n'y avait qu'une trentaine des 250 voix (pas 400 comme j'ai écrit hier) et qu'une douzaine environ de musiciens, mais quelle beauté encore.... Cette fois, on m'a emmené tenir un calice afin que des prêtres reçoivent le Seigneur après L'avoir distribué à nos frères et soeurs du Congrès.

En après-midi, j'ai parcouru les expositions, puis me sentant fatigué, je suis allé me reposer dans une des chapelles d'adoration. Je me suis rapidement endormi dans mon banc, mais peu à peu, priant et demeurant présent à Jésus Hostie, je me suis aperçu d'un regain de vitalité en moi, et la réalisation de mon besoin de me confesser. Alors je suis allé me joindre à un douzaine d'autres pénitents.... Ce fut une belle expérience, comme toujours, et cette fois le prêtre de L'Émmanuel, une communauté nouvelle, partagea une belle expérience qu'il fit avec des jeunes en excursion dans une forêt.

S'étant arrêtés pour adorer Jésus, il leur demanda s'ils entendaient la sève couler dans les arbres en éclosion de printemps. Non firent-ils. Ils ne la voyaient pas non plus. Eh bien, fit-il, il en est de même de Jésus. Il est la vigne et nous en sommes les sarments. Nous n'entendons ni voyons la sève divine qui coule de Jésus en nous. Pourtant, nous en ressentons les nouvelles pousses... Il fait couler en nous l'amour qu'Il vit avec son Père dans le Saint Esprit....

Jésus m'attendait donc, en ce Congrès Eucharistique, là où je m'en attendais le moins.... Il aime souvent nous surprendre ainsi... Je pense qu'en quelque sorte Jésus est un grand romantique, mais Il est un Bien-Aimé dont le pas est sure et la parole juste, l'amour est fidèle et la main ferme avec notre faiblesse de pécheur...

Loué soit-Tu Seigneur! Que Tu est beau et grand! Jésus, j'ai confiance en Toi. Montre ta miséricorde à tous ceux qui sont perdus ou qui ne Te connaissent pas encore vraiment ou assez personnellement. Viens Seigneur Jésus....

Essayez de capter au moins quelques images, quelques scènes des catéchèses et des liturgies ici au Congrès.... Que le Seigneur vous bénisse vous et votre famille....

Voyez quelques autres liens sur le sujet de
Jésus Eucharistie.

----------------------------------------------------------------

Mon objectif avec ces articles de blogue est de seconder les efforts d'une variété d'écrivains chrétiens et autres dans notre désir commun de partager ce qui nous semble contribuer au bien commun et aussi, directement ou indirectement, rendre gloire à Dieu et étendre son oeuvre de salut auprès de toute l'humanité. G.S.

----------------------------------------------------------------

© 2006-2021 All rights reserved Fr. Gilles Surprenant, Associate Priest of Madonna House Apostolate & Poustinik, Montreal  QC
© 2006-2021 Tous droits réservés Abbé Gilles Surprenant, Prêtre Associé de Madonna House Apostolate & Poustinik, Montréal QC
 

+ + + + + + + + + + + +